#Mali: Les déchets hospitaliers : Dangereux pour la santé

Les activités liées aux professions de la santé produisent des déchets dangereux. Ce sont des déchets issus des activités de diagnostic, Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces déchets, qui représentent 15% des déchets générés dans les établissements de santé, sont infectieux, toxiques et radioactifs.

Publié lundi 08 avril 2024 à 05:33
#Mali: Les déchets hospitaliers : Dangereux pour la santé

Dans la gestion des déchets hospitaliers,  différentes poubelles sont utilisées

 


Le chef de service d’hygiène du Centre de santé de référence de la Commune III, Salia Sanogo,  définit les déchets hospitaliers comme l’ensemble des déchets produits dans un établissement de santé. Selon l’hygiéniste, il  y a différents types de déchets hospitaliers : les déchets biomédicaux et les déchets assimilables aux ordures ménagères.

Les déchets biomédicaux sont des déchets qui sont issus des processus de soins préventif, curatif, palliatif qui présentent des risques d’infection ou d’intoxication. Ces risques sont surtout physiques, chimiques et biologiques. Les risques physiques se résument aux blessures physiques causées par les aiguilles, les lames de bistouri, les trocarts, etc. Les risques chimiques sont liés aux produits chimiques utilisés dans les laboratoires, les cabinets dentaires ou dans les unités de la radio. Il ajoute que dans les pharmacies, les médicaments périmés peuvent provoquer des risques chimiques. Selon notre hygiéniste, tout objet ou tout produit liquide qui provient d’un malade présente des risques de contamination biologique.`

 Le soignant doit se protéger avec des équipements de protections individuelles. C’est pourquoi, il est essentiel d’éviter ces risques pour prévenir une infection nosocomiale (une infection que l’on contracte en milieu hospitalier) ou une infection communautaire. Le spécialiste souligne même que le principe fondamental des étapes de la gestion de ces déchets est de tout faire pour qu’ils ne se retrouvent pas dans la nature. L’infection doit quitter la communauté pour venir dans l’établissement de santé et non le contraire. Pour ce faire, il dit que devant ou dans chaque  salle de soin, il doit y avoir des poubelles dans lequelles on  peut mettre ces déchets.

Ces poubelles sont de trois couleurs  différentes, notamment noire, jaune et rouge. La poubelle noire est réservée aux déchets assimilables aux ordures ménagères.  Il peut s’agir des cartons, papiers, les débris alimentaires, des emballages de flacon de sérum, etc. Dans  la poubelle jaune, on y met  les objets coupants, piquants comme les flacons de sérum, les seringues et autres.

  La poubelle rouge est réservée aux déchets qui présentent les risques de contaminations physiques, chimiques, les risques de contamination biologique (bandes de pansements, compresses, etc.)  Les déchets doivent être incinérés à partir de 800° à 1200°. Il précise qu’il faut que l’incinérateur parvienne vraiment à atteindre cette température avant de commencer l’incinération. Il faut d’abord faire le pré-chauffage, c’est-à-dire donner le temps nécessaire à l’incinérateur vraiment  d’atteindre la température nécessaire. Pour le nettoyage de l’établissement, il rappelle qu’il y a un personnel formé sur les principes de nettoyage.

Selon Dr Yacouba Cissoko, médecin spécialiste des maladies infectieuses, dans le monde, 1 cas sur 20 des patients qui rentrent à l’hôpital ferait une infection nosocomiale ou infections associées aux soins. Les germes responsables proviennent le plus souvent du patient même, mais ils sont transportés sur le site infectieux par l’intermédiaire du personnel ou de dispositifs médicaux. à l’hôpital du Point G, le service des maladies infectieuses a, à travers une étude démontré qu’en 18 mois, sur 337 patients hospitalisés, il y a eu 28 cas d’infections nosocomiales. Le praticien hospitalier rappelle que les microbes qu’on retrouve à l’hôpital sont plus résistants que ceux qu’on à la maison.


La raison est qu’ils sont en contact avec les médicaments.Les germes les plus fréquemment identifiés lors d’une infection nosocomiale sont Escherichia coli, Staphylococcus aureus (stapylocoque doré) et Pseudomonas aeruginosa (“pyo”). Dr Cissoko précise qu’on peut s’infecter à la maison, mais aussi dans la communauté. Mais à l’hôpital avec une forte concentration des malades, d’actes qu’on fait entre les malades avec les outils, les locaux, mais aussi l’environnement, on peut être amené à contracter une infection nosocomiale.

«On entre sans cette infection, mais en sortant on peut contracter une infection, c’est ça qu’on appelle une infection nosocomiale», précise l’infectiologue. Selon lui, ces infections sont liées à l’environnement autrement dit, les lavabos, lits, etc.  Il indique que ce sont des endroits très pourvoyeurs de germes d’infection nosocomiale. Il y a également  les outils de travail non stérilisés, l’air, etc.

Le spécialiste indique que les appareils qui sont les plus touchés par une infection nosocomiale sont les appareils urinaires, soit 36%, l’appareil respiratoire, les sites opératoires, mais aussi les parties par lesquelles on prélève du sang (en faisant une injection ou en plaçant une cathéter). Pour éviter ces infections, il faudra éviter les établissements hospitaliers.  L’infectiologue conseille de venir seulement en cas de besoin car c’est un endroit où il y a plus de concentration de microbes. Surtout, le spécialiste assure que c’est une question d’hygiène et d’asepsie et cela incombe au personnel de l’hôpital.

Cependant, relève-t-il, l’hôpital doit beaucoup s’occuper de l’hygiène en termes d’évacuation des déchets biomédicaux, mais aussi de nettoyage des surfaces. «Il y a des substances qu’il faut utiliser pour désinfecter, nettoyer les surfaces et aussi faire une stérilisation du matériel», recommande Dr Cissoko.

Fatoumata NAPHO

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