Dans son
travail de photographe et d’enseignant, le photojournaliste Ousmane Makaveli
utilise l’Intelligence artificielle (IA) pour la retouche de ses photos, la
correction des textes, l’analyse et la recherche d’informations ainsi que la
création de contenus. Grâce à cette pratique, il a pu gagner en temps,
permettant une amélioration dans la qualité de ses productions. Aujourd’hui,
l’Intelligence artificielle s’est intégrée dans tout, y compris le journalisme.
Ce domaine en perpétuelle évolution vit un changement majeur.
L’IA se
définit comme un processus d’imitation de l’intelligence humaine reposant sur
la création et l’application d’algorithmes. Objectif : permettre à des
ordinateurs de penser et d’agir comme des êtres humains. De nombreux journalistes ont fait de cette innovation
technologique un outil de travail quotidien. Son introduction remet en cause le
modèle traditionnel et suscite un débat tant dans le milieu qu’à l’échelle
mondiale : on déplore ainsi que l’IA mette à disposition des outils permettant
de rédiger automatiquement des articles, créant une confusion pleine de
risques. L’IA est aussi utilisée pour la production à grande échelle de fake
news (fausses nouvelles).
Depuis son
avènement, notre photojournaliste utilise plusieurs logiciels d’IA dans ses
tâches quotidiennes, notamment ChatGPT pour la génération de texte et les
échanges créatifs, MidJourney pour la création d’images et l’inspiration
visuelle, Google Notebook ML pour les analyses plus poussées et des tâches de
machine-learning (Un sous-ensemble de l’Intelligence artificielle). «L’IA a
considérablement amélioré l’efficacité et la précision dans le traitement de
mes informations.
Les outils d’IA m’aident à analyser rapidement de grande
quantité de données, à générer des idées créatives et à affiner mes contenus.
Cela a aussi simplifié et accéléré la retouche photo, rendant mes processus
beaucoup plus fluides», précise-t-il, soulignant que ça l’aide énormément dans
le traitement audio. «Les outils d’IA me permettent de produire des contenus de
haute qualité plus rapidement et avec moins d’effort, ce qui me permet de me
concentrer davantage sur les aspects créatifs de mon travail».
Yeux rivés sur son téléphone, ce journaliste chevronné d’un journal de la place est également un amoureux des nouvelles technologies. Voulant garder l’anonymat, il reconnaît être un fidèle ami de l’IA. Il l’utilise fréquemment dans ses productions visuelles, traductions, sous-titrages et pour la vérification des faits aussi bien que pour diverses autres tâches. Selon lui, cette imitation du cerveau humain lui a facilité la vie, car elle est capable de lire, de résumer, de traduire des textes et de prédire les mots à venir dans une phrase, comme c’est le cas quand on écrit sur un téléphone des articles de presse. «Avec ChatGPT, on prépare même facilement des interviews», confie-t-il. Et d’ajouter que l’IA représente un tournant majeur pour la collecte de l’’information, la narration et la diffusion des idées permettant l’amélioration, l’efficacité et la productivité dans les rédactions.
Médias
classiques- Rencontré lors de la Semaine du numérique, le chef de division web
de l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM), Tamsir Diabaté, confie qu’il
a recours à l’IA au quotidien dans la mise en ligne des éléments déjà diffusés
à la télé sur le site web (www.ortm.ml). «On ne peut pas dissocier l’IA des
différentes plateformes. Aujourd’hui, quand on parle de Facebook, de YouTube ou
d’autres pages d’informations, on parle de l’IA parce que c’est là où ce nouvel
outil de travail joue véritablement son rôle.
L’IA détient cette possibilité de
stocker toutes les données qui permettront de retrouver ce que l’on cherche
plusieurs années après. Donc, on ne peut pas dissocier aujourd’hui les
plateformes de l’IA et tout ce que nous posons comme actes en matière de
numérique fait appel à l’IA. Elle s’invite un peu partout», confie notre
confrère, ajoutant que cette nouvelle technologie est devenue indispensable
aujourd’hui dans le domaine des médias et de la communication digitale.
Le
coordonnateur du site d’information de Benbere, Abdoulaye Guindo, indique que
si jamais les journalistes doivent utiliser l’IA pour générer un contenu, ils
doivent pouvoir faire un travail humain complémentaire. Selon Abdoulaye Guindo,
il rencontre dans sa rédaction des blogueurs et des contributeurs qui envoient
des articles produits par l’IA. Grâce à des outils, il peut savoir à quel degré
l’article est généré par l’IA. Dans des cas pareils, dit-il, «on demande
simplement à l’auteur de l’article de retravailler le texte en mettant une
forme intellectuelle humaine à hauteur de 60 à 70% pour pouvoir accepter
l’article».
Le
journalisme classique est donc en train de subir de plein fouet l’arrivée de
l’IA. Selon les utilisateurs, tout est devenu plus rapide grâce à l’IA, même si
l’information qu’elle donne n’est pas vérifiée ou provient de sources peu
fiables. Ils sont unanimes cependant pour dire qu’on n’a pas le choix, il faut
épouser le rythme de l’IA qui permet l’instantanéité. Abdoulaye Guindo estime
que, du moment où c’est l’humain qui a conçu l’IA, c’est à l’humain de garder
la maîtrise. Et de prévenir que l’Intelligence artificielle ne doit pas être la
plus intelligente. On peut prévoir qu’avec l’arrivée de l’IA, les rédactions
vont moins recruter et c’est un facteur d’augmentation du chômage. Abdoulaye
Guindo souligne que c’est aux journalistes de s’adapter et aux médias d’adapter
leur modèle.
Pour le
président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté, ce phénomène est lié au
développement technologique. De ce fait, cet outil peut être utilisé pour ses
aspects positifs, mais en sachant qu’il n’a pas que des avantages. «Son
utilisation dans le domaine du journalisme, même si cela peut aider les
journalistes à faire leur travail, a aussi des conséquences négatives, par
exemple quand on a des sons, des images qui sont manipulées», avertit le patron de la Maison de la presse.
Avant
d’ajouter qu’à ce niveau, le journaliste doit prendre des précautions lui
permettant de préserver l’intégrité de l’information. Sinon, souligne-t-il,
l’outil qui est censé l’aider à améliorer la qualité de ses services peut
rapidement se transformer en désastre. Selon lui, à l’heure actuelle, les
médias conventionnels classiques doivent s’adapter aux exigences de la
digitalisation pour pouvoir créer un modèle économique assez viable, tout en
préservant le professionnalisme.
Fadi CISSE
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