L’exportation se fait avec un chargement quotidien de quinze à vingt wagons
En cette période, l’arachide est le produit vedette qui
capte immédiatement l’attention des usagers du marché de Ouolofobougou, en
Commune III du District de Bamako. Les sacs d’arachides de certains commerçants
grossistes et les étales surchargés des détaillants, peu soucieux de l’ordre
public, débordent sur la principale voie goudronnée qui traverse ce marché.
Piétons et conducteurs d’engins doivent redoubler de vigilance pour éviter les
accidents. Entre les commerçants, la concurrence est rude : chacun interpelle,
à sa manière, les passants. Dans cette zone surnommée «Bougouni place»,
l’arachide se vend comme du petit pain.
Président du marché des arachides de Ouolofobougou,
Abdoulaye Konaté, entouré par plusieurs vendeurs et revendeurs, explique que
l’arachide est à la fois une denrée importée et exportée. «Avant que notre
propre récolte ne débute, nous importons l’arachide de la Côte d’Ivoire.
Ensuite, nous l’exportons au Sénégal, d’où les Gambiens s’approvisionnent
également», explique notre interlocuteur. Il précise que la «campagne de
l’arachide» commence au Mali après celle de la Côte d’Ivoire. «Ici,
l’exportation se fait avec un chargement quotidien de quinze à vingt wagons»,
dit-il.
Le prix du sac d’arachide de 100 kg fluctue selon l’état du
marché : vendu actuellement à 18.000 Fcfa, il peut parfois atteindre 25.000
Fcfa ou descendre à 15.000 Fcfa. Et le sac de 100 kg de cacahuètes destinées à
la fabrication de pâte d’arachide est vendu à 70.000 Fcfa. Abdoulaye Konaté
estime que ce commerce est très bénéfique pour l’économie nationale, notamment
grâce aux frais de douane qui peuvent aller jusqu’à plus de 250.000 Fcfa par
camion. «Chaque camion doit s’acquitter de ces frais, ce qui constitue une
source de revenus non négligeable pour le pays», déduit le commerçant. Il note
qu’une bonne partie de sa marchandise provient des régions de Sikasso et de
Bougouni, notamment des localités de Kolondièba et Wassolo.
À quelques mètres de là, Moussa Haïdara, un autre
exportateur, explique que ses principaux clients sont des étrangers et des
femmes locales. «Nous avons des jeunes qui se chargent d’exporter notre
arachide vers le Sénégal et la Gambie», affirme-t-il. Selon lui, la qualité du
produit joue un rôle déterminant dans les revenus : «Avec une arachide de bonne
qualité, il n’y a pas de souci à se faire. Les clients paient le prix fort pour
la qualité», assure-t-il. Cependant, des problèmes peuvent survenir, comme la
pourriture des cacahuètes en cas de panne des véhicules de transport. Selon
Moussa, la production est excédentaire cette année, ce qui permet de couvrir
largement la demande locale et d’exporter vers des pays voisins,
particulièrement le Sénégal. «Nos gros clients sont des sénégalais. Certains
achètent jusqu’à 60 sacs à la fois», confie-t-il.
TracasserieS- Medoun Sarr, un exportateur sénégalais, fait
face à d’importantes difficultés lors de l’acheminement de ses cargaisons. Bien
que «les documents requis (feuille de route, certificat sanitaire, etc.) soient
en règle», il se plaint des contrôles routiers fréquents qui bloqueraient les
marchandises pendant des heures. «Nous obtenons ces documents qui coûtent
40.000 Fcfa auprès de transitaires agréés, mais lors des contrôles, on nous dit
souvent qu’ils ne sont pas valides. Récemment, ma cargaison a fait 2 jours de
route à cause des douaniers.
Pour éviter des pertes, j’ai été obligé de payer
500.000 Fcfa», accuse le commerçant sénégalais. Il appelle les autorités
maliennes à s’impliquer pour faciliter les procédures. Massama Sidibé, un vendeur d’arachide depuis plus de dix
ans, discute avec un client en français
du prix des sacs d’arachide. Prenant quelques graines dans sa main pour bien le
faire voir au client, il met en avant l’importance de l’exportation pour
soutenir la production locale. «Le Mali ne peut consommer toute l’arachide
qu’il produit.
L’exportation est donc essentielle pour réguler les excédents et stimuler la production», soutient-il. Selon le chef de la division statistique, suivi et évaluation à la Direction nationale de l’agriculture (DNA), l’arachide constitue l’un des moteurs de l’économie nationale. Samba Barry estime que la promotion de cette filière peut contribuer à améliorer le Produit intérieur brut (PIB) à travers la vente de l’arachide coque et l’huile d’arachide. Et de souligner qu’en 2023, les superficies emblavées en arachide sont de 494.788 ha sur une prévision de 493 174 ha, soit 100,33% de réalisation. La production est de 454.736 tonnes en 2023 contre 442.679 tonnes en 2022, soit une hausse de 3%. Samba Barry précise que les principaux bassins de production sont les régions de Koulikoro, Kayes, Bougouni, Kita et Sikasso.
Fatoumata Mory SIDIBE
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