
Au
commencement, il était question de matérialiser la vision des autorités de la
Transition consistant à recouvrer l’intégrité du territoire national. Se
présentant à priori comme une gageure, l’œuvre, -dont le rétablissement de
l’autorité de l’État à Kidal le 14 novembre 2023 constitue un tournant
déterminant-, sera, in fine, accomplie par les dirigeants. Sans conteste, ces
résultats tangibles dont les poutres sont le changement de paradigme politique,
soulignent la dédicace à la cause nationale des autorités qui ont pris les
rênes du pays depuis la rectification de la trajectoire de la Transition au milieu
de l’année 2021.
C’est peu dire que de rappeler que c’est avec un immense soulagement que l’entrée de nos hommes en uniforme dans la capitale de la 8è région administrative du pays a été accueillie par les Maliens, tant la question de «l’exception Kidal» était devenue un nœud gordien pour eux. Après plus d’une décennie, l’État, à travers son Armée, retourne donc de manière effective dans cette ville considérée comme le foyer de l’irrédentisme au Mali
Pour
rappel, le Conseil de sécurité des Nations unies, en réponse à la demande de
retrait sans délai de la Minusma formulée par le Mali, avait décidé par la
Résolution 2690 de mettre fin au mandat de la Mission à compter du 30 juin
2023.
Implications logiques du départ de la Minusma, les emprises qu’elle occupait
devaient être remises aux autorités maliennes.
Les Forces de défense et de sécurité sont, du reste, en droit de se
déployer sur toute l’étendue du territoire. Ainsi, entre le 1er et le 31 août
2023, la première phase du retrait a concerné les camps d’Ogossagou, de Goundam
et de Ménaka. À l’exception de Ber, dans ces localités, les opérations
s’étaient déroulées sans difficultés majeures. La raison ? Cette ville de
la Région de Tombouctou était la plaque tournante des terroristes.
En
effet, les hostilités ont commencé le 13 août 2023 lors de la prise du camp de
la Minusma de Ber par nos militaires. Les unités engagées dans cette mission
salvatrice ont infligé de lourdes pertes (humaines et matérielles) à la
Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et ses acolytes terroristes
regroupés au sein du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et
le développement (CSP-PSD) pour prendre le contrôle de cette emprise.
Outre un blocus sur la ville de Tombouctou,
les ennemis de la paix ont attaqué, le 7 septembre 2023, le bateau «Tombouctou»
de la Comanav dans le secteur de Rharous. À
la fin de la seconde étape du processus qui s’est étendue du 1er septembre au
31 décembre 2023, les camps de Tessalit, Aguelhoc, Ansongo, Kidal et Douentza
sont passées sous le contrôle de l’Armée malienne.
MISSION
RÉGALIENNE- Cependant, des forces du mal, dont l’agenda et les plans sont aux
antipodes de la paix accentueront leurs actions de forfaiture dans le dessein
de faire échouer ce processus. Attaques perfides, poses d’Engins explosifs
improvisés (EEI), actes de sabotage et de trahison ont, en effet jalonné
l’avancée de nos hommes dans plusieurs localités.
Dans leur progression vers le
grand nord (Région de Kidal), les FAMa ont énergiquement riposté, le 12
septembre 2023, à une attaque terroriste à Bourem (Région de Gao) faisant
plusieurs morts dans le rang de l’ennemi. Dans cette même lancée, l’Armée a
déclenché son opération «repos éternel» pour libérer la Région de Kidal du joug
des hors-la-loi. C’est ainsi qu’elle a délogé les terroristes du CSP à Anéfis,
le 7 octobre, après des combats acharnés. Mais la prise du camp de la Minusma à
Tessalit n’a pas nécessité de véritable combat.
Comme
à Anéfis, l’Armée a mené de multiples frappes sur le camp de la Mission
onusienne de Kidal pendant plusieurs jours. Ne pouvant plus faire face à la
puissance de feu de nos unités, les combattants du CSP n’ont eu d’autre choix
que de battre en retraite. Ainsi, le 14 novembre 2023, nos militaires sont
entrés en grande pompe à Kidal. Ils ont été accueillis par des habitants en
liesse.
Dans son adresse à la nation, le Président de la Transition a salué la
reprise de la ville de Kidal par nos Forces armées et de sécurité, avant de
signaler que la lutte contre le terrorisme va se poursuivre jusqu’à la
pacification totale de notre pays. Au demeurant, le moins que l’on puisse en
déduire est que l’attitude des entrepreneurs de barbarie et de leurs sponsors
paraissait incongrue car faisant obstacle à un attribut de la mission régalienne
de notre outil de défense.
À l’analyse, cette œuvre titanesque est le fruit d’une stratégie savamment conçue et mise à exécution. Avant le départ de la Mission onusienne, les autorités militaires, capitalisant l’expérience d’officiers de terrain, bien imprégnés des dynamiques mondiales, des enjeux géopolitiques et géostratégiques, avaient opportunément demandé et obtenu le retrait des forces étrangères comme Barkhane, Takuba, G5-Sahel. Ces forces dont la présence massive des effectifs, avait créé «l’embouteillage». Telle l’Arlésienne, nos compatriotes ne verront point de dividendes sur le plan sécuritaire que ces «partenaires» étaient censés apporter comme plus-value.
PARTENARIAT
SUD GLOBAL- Aussi, convient-il de mentionner que ces prouesses opérationnelles
résultent de la dynamique de diversification des partenaires avec le soutien
sincère des pays comme l’Iran, la Türkiye et surtout la Fédération de Russie.
Nul doute que notre outil de défense a désormais fière allure avec les
dotations en matériels et équipements ultraperformants. Déterminante dans une
guerre asymétrique, l’Armée de l’Air a repoussé des ailes à travers
l’acquisition d’avions, d’hélicoptères, de Migs et autres drones.
Et
maintenant ? Sur un autre registre, le contrôle de la capitale de l’Adrar
des Ifoghas entrainera le changement des rapports de force qui sonnera le glas
de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus
d’Alger. Signé presque une décennie plus tôt, le texte renfermait sans doute
des dispositions qui ont constitué des facteurs rédhibitoires à sa mise en
œuvre effective.
En sus, l’attitude hybride de certains acteurs consistant à
avoir des accointances avec des terroristes est venue apporter de l’eau au
moulin des détracteurs de l’Accord. Dans la foulée et tirant les enseignements
des expériences antérieures, les autorités ont opté pour l’appropriation
nationale du processus de paix. Eu égard à sa loyauté à la République, la
nomination du Général El Hadj Ag Gamou le 22 novembre 2023 aura un écho dans
l’opinion nationale.
Néanmoins, les acquis enregistrés sur le plan
sécuritaire ne doivent aucunement faire perdre de vue les défis et menaces
auxquels le pays doit faire face. L’attaque des écoles de la Gendarmerie de
Faladié et de l’aéroport de Bamako, de la localité de Tinzawatène avec le
soutien affiché de l’Ukraine aux terroristes viennent nous rappeler la
nécessité de maintenir une vigilance accrue.
C’est ce qu’ont certainement compris les dirigeants du Mali,
du Burkina Faso et du Niger. D’où leur décision de rendre rapidement
opérationnelle la Force conjointe de la Confédération des États du Sahel. Tout
comme ils n’ignorent pas par ailleurs que la stabilité de la région passe par
allier les impératifs de sécurité et les besoins de développement.
La
nomination d’un grand nombre de représentants de l’État dans plusieurs
localités de l’intérieur, la réinstallation progressive des services sociaux de
base, la relance des activités socioéconomiques, le retour des personnes
déplacées sont autant d’indicateurs qui suscitent l’espoir.
Les perspectives prometteuses dans les domaines aussi stratégiques comme l’agriculture, les mines et énergie, les télécommunications, les infrastructures serviront de socle à notre pays pour prendre un nouvel envol. Le partenariat fiable avec le «Sud Global», incluant notamment la Russie, la Chine et l’Inde, est l’une des passerelles pour y parvenir rapidement.
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Les enseignants de retour à Kidal
Le
premier anniversaire de la reprise de ville de Kidal a été bien arrosé avec
l’arrivée hier, d’une première cohorte d’enseignants. C’est un vol spécial de
l’armée de l’air qui a apporté le sourire aux autorités administratives de la
8e région. On s’en souvient, dès sa nomination, le gouverneur Général Al Hadji
Ag Gamou avait lancé un appel vibrant aux autorités nationales, essentiellement
aux départements ministériels pour un retour rapide des services sociaux de
bases et de l’administration régionale.
À son arrivée en terre Kidaloise, la délégation a été reçue par les plus proches
collaborateurs du gouverneur, le maire de la ville et le commandant de zone. « Plus que comblé, je rends grâce au
tout puissant de nous avoir permis de voir ce jour que nous attendions depuis
longtemps et de nous permettre de remettre les enfants dans leurs droits à
l’éducation », a confié au micro de nos confrères de l’ORTM, le directeur
d’académie d’enseignement de Kidal, Idrissa Coulibaly.
L’accueil chaleureux sur la piste d’atterrissage était à la hauteur des grandes attentes en ce mois de rentrée scolaire.
Massa SIDIBE
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