
Le
week-end dernier, elles faisaient partie des victimes du naufrage qui a couûté
la vie à plus de 60 personnes dans la Méditerranée centrale, a précisé le
bureau de l’Organisation mondiale pour
la migration (OIM) en Libye.
À
l’occasion de la Journée des migrants, célébrée le 18 décembre, notre équipe de
reportage a rencontré Aïchata Kouyaté, une migrante quadragénaire, rentrée
volontairement à Bamako grâce à l’OIM depuis août dernier.
Cette
mère de trois filles vit en Libye, il y a une trentaine d’années. Un pays
qu’elle a rencontré depuis l’âge de neuf ans, grâce à des parents qui y ont
migré. Là-bas, elle se forme en informatique (Windows, Excel, Word). La
formation lui permet d’obtenir des boulots notamment dans une ambassade pendant
quatorze ans. « J’ai envoyé mon père en France grâce à ce travail.
Quelques années plus tard, il y décède», se recueille la dame au teint clair.
En
2014, déjà mariée à un compatriote, elle décide de rentrer au bercail pensant
décrocher un emploi décent. Son rêve ne se réalise pas. Le désir de construire
une vie confortable pour les siens l’incite à braver le Sahara pour rejoindre
sa famille en Lybie.
«Quand tu vis dans ton pays et que tu es incapable de réaliser des projets
fructueux comme certains compatriotes le font, l’envie d’aller en aventure
t’anime pour soutenir ta famille», confie-t-elle. La migrante ne cache pas les
obstacles éprouvants en termes de dépenses financières et de violences qui
jalonnent la route migratoire de Gao en passant par Agadez (Niger) et Sebha,
une ville située au milieu du désert, à plus de 600 km au sud de Tripoli,
capitale de la Libye.
Elle
affirme que les rabatteurs (coxeurs) sont chargés de guider les migrants lors
du trajet. «Dans cette ville nigérienne, il y a un site très dangereux où les
femmes sont victimes de tortures et de viols. Il faut être une femme coriace
pour s’en sortir. Nous le surnommons le pont du Sirât», dit-elle. Et de
poursuivre qu’à Sebha, les migrants sont réunis par des rabatteurs dans une
grande cour qui accueille les voyageurs de plusieurs nationalités.
À partir de ce site, le «voyageur clandestin» contacte un rabatteur qui se charge
de l’envoyer à Tripoli. Ce dernier possède un foyer où il accueille ses
migrants. «Les femmes ayant de l’argent sont envoyées à Tripoli. Celles qui
n’en ont pas deviennent les maitresses du rabatteur ou des prostituées soit des
domestiques», affirme Aïchata Kouyaté, avant de préciser que le trajet
Bamako-Tripoli dure une semaine.
La
migrante explique que des femmes ont déjà été vendues à d’autres personnes pour
des fins de prostitution. Elle témoigne que des rabatteurs violent les
migrantes qu’ils trouvent belles. Elle conseille ses compatriotes à éviter
d’emprunter la route de la migration irrégulière si elles sont incapables de
s’acquitter totalement des frais de voyage.
Aïchata
Kouyaté affirme qu’une femme en compagnie de son époux est à l’abri des
violences. En quête d’opportunités professionnelles, elle souhaite résider
définitivement au Mali afin de vivre tranquillement avec sa famille.
Oumou SACKO
Rédaction Lessor
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