
Ce mercredi vers 13 heures, une fine pluie arrose le quartier de Hamdallaye, en Commune IV du District Bamako. Pendant ce temps, un groupe de cinq femmes est assis sous un hangar. L’une d’entre elles, sur une chaise, a le pied droit posé sur la cuisse de la tatoueuse du henné traditionnel ou «farafin diabi» (en Bambara).
Les autres prennent leur mal en patience et devisent. La tatoueuse, Djénébou Kanté, surnommée la lame d’or, pour son habileté, est habillée en T-shirt noir assorti d’un pagne. Elle applique une colle blanche sur le pied de sa cliente. À côté de la quadragénaire, se trouve un récipient contenant la pâte du henné. Très concentrée sur sa tâche, elle confie avoir appris ce travail de deux sœurs qui exerçaient en famille.
Depuis le dimanche dernier, les férues de henné traditionnel, notamment des femmes mariées et des aides ménagères, se bousculent aux portillons de la tatoueuse. Selon cette veuve qui a quatre enfants, la plupart de ses clientes devaient voyager. «C’est à deux ou trois jours de la fête que je serai vraiment submergée», ajoute-t-elle, avant de préciser qu’elle officie à la maison à l’occasion des fêtes musulmanes. Elle se réjouit de l’affluence et explique tatouer 7 à 8 clientes par jour entre 6 heures et 1 heure du matin. Selon Djénébou, certaines personnes attendent la dernière minute pour se présenter.
C’est elle-même qui propose des modèles à sa clientèle. «C’est rare que les clientes me proposent des modèles, assure-t-elle. Je pratique ce métier depuis une vingtaine d’années maintenant. Donc les modèles me viennent naturellement». Par contre, les matériels de tatouage, notamment la colle et le henné coutent cher. «Malgré la cherté des produits, je continue de tatouer entre 2000 et 10.000 Fcfa», souligne-t-elle. Pour la tatoueuse, ce métier lui a permis de joindre les deux bouts et d’assurer les frais scolaires de ses enfants.
Mme Fomba Neissa Diakité est venue depuis 7 heures du matin pour son tatouage. Déjà servie, ses mains et ses pieds couverts de henné sont cachés dans des sachets noirs pour que la qualité du tatouage soit à la hauteur. «Avant je n’appliquais pas le henné traditionnel parce que ma mère me l’interdisait du fait que j’étais célibataire. Depuis mon mariage, je le fais.
Mon conjoint adore le henné traditionnel et je l’applique quand j’ai le temps et l’argent», explique-t-elle. De son côté, Aminata Keïta aime le henné parce qu’il donne beaucoup d’élégance à la femme et lui permet, pense-t-elle, de se démarquer des filles célibataires. «La fête est meilleure quand on se tresse et applique le henné», indique cette fidèle cliente de la lame d’or. Maimouna Keïta âgée de 16 ans a été initiée au tatouage il y a quatre ans. Cette lycéenne a hérité cette pratique de sa mère et explique que c’est vendredi dernier seulement qu’elle a commencé à tatouer les femmes pour la fête de Tabaski. «Habituellement à cette occasion, je tatoue 11 personnes par jour.
Mon prix oscille entre 2500 à 5000 Fcfa. Mes clients sont généralement des femmes mariées ou fiancées. J’ai des sœurs qui m’aident à appliquer le henné pour aller plus rapidement», indique-t-elle. Alimatou Koussoubé lave ses pieds avant de recevoir le tatouage de Maimouna Keïta. «J’ai décidé de me faire tatouer par elle sur recommandation d‘une sœur. Je suis une aide-ménagère et je dois retourner à Guissa (mon village) dans le cercle de Bankass», précise cette cliente. Précisant que le modèle qu’elle va appliquer va lui couter 2500 Fcfa et estime que c’est un prix abordable.
Mariam Sangaré de teint clair est assise devant la porte de sa boutique de vente de produits cosmétiques à Bolibana (Commune IV du District de Bamako). C’est grâce aux activités de tatouage qu’elle a acquis cette boutique. La femme d’une trentaine d’années fait du tatouage moderne (indou djabi). Elle trace les sourcils pour mettre du tatouage aussi. Selon elle, les prix de ses offres dépendent du design et du genre de henné variant entre 2.000 à 15. 000 Fcfa.
Mariam Sangaré relève que le henné rouge unique est le tatouage le plus cher. C’est à cinq jours de la fête qu’elle commence ses activités de tatouage. Les clientes sont légion à l’approche des fêtes surtout de Tabaski. Les esthéticiennes en profitent au maximum.
Fatoumata M. SIDIBE
Rédaction Lessor
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