
L’Union européenne a décidé unilatéralement de mettre fin à sa mission de formation militaire dans notre pays. Bien que membre de cette organisation, la République fédérale d’Allemagne tient tout de même à maintenir sa relation bilatérale avec le Mali
C’est ce qui ressort de l’entretien accordé par le président
de la Transition, le colonel Assimi Goïta, à la ministre des Affaires étrangères
de la République fédérale d’Allemagne, Mme Annalena Baerbock. C’était hier au
palais de Koulouba. La cheffe de la diplomatie allemande était accompagnée
d’une forte délégation. La rencontre s’est tenue en présence de son homologue
malien, Abdoulaye Diop.
Cette mission d’évaluation de la situation qui prévaut dans
notre pays intervient après celle du ministre de la Défense de l’Allemagne. Il faut rappeler que
l’Allemagne a été le premier pays à reconnaitre l’indépendance du Mali en 1960.
Depuis, les deux pays sont liés non seulement par des liens historiques mais
aussi par d’autres facteurs. Raison de plus, l’Allemagne a décidé de venir
s’assurer sur le terrain avant de prendre une quelconque décision concernant
notre pays.
Selon la ministre
allemande des Affaires étrangères, les échanges avec le président Assimi Goïta
ont porté sur le processus de la Transition et comment l’Allemagne peut
contribuer afin que les élections puissent avoir lieu. Mme Annalena Baerbock
annoncera ensuite que son pays ne va pas rompre sa coopération avec le Mali, mais
plutôt qu’elle mettra un terme à la Mission de formation de l’Union européenne
au Mali (EUTM).
Auparavant, la cheffe de la diplomatie allemande avait fait
escale à Gao pour s’enquérir de la réalité du terrain. «Hier (Ndlr mardi), à
Gao, nous avons vu à quel point la situation est difficile. En tant qu’Européenne,
c’est difficile d’imaginer ce que cela veut dire», a déclaré Mme Annalena
Baerbock, estimant que l’Allemagne a une responsabilité particulière quant au
bien-être de la population malienne. «Cela nous tient à cœur… Cela n’a aucun
doute, nous allons continuer avec cette coopération », a-t-elle rassuré.
Le ministre Abdoulaye Diop a apprécié cette mission d’évaluation de son homologue. Cela, avant toute prise de décision au niveau du gouvernement allemand et du Bundestag. Selon M. Diop, c’est une approche qu’il faut saluer. Car, au lieu de prendre des positions, il faut connaitre, comprendre, se renseigner, venir sur le terrain, surtout dialoguer avec les acteurs concernés. Le chef de la diplomatie malienne a ainsi salué le réflexe de l’Allemagne avec lequel nous avons toujours entretenu une relation spéciale, diverse et qui touche plusieurs secteurs.
L’INTOX- Le ministre Diop a été on ne peut plus clair :
« Le Mali n’abrite pas de société de sécurité privée comme cela est allégué
ici et là. Notre pays a une coopération d’état à état avec la Russie. C’est une
coopération de long terme». Abdoulaye Diop soutiendra que le Mali est un pays
qui se bat aussi pour sa sécurité et cherche à s’affirmer pour pouvoir assurer
sa sécurité et installer un processus démocratique.
Mieux, le ministre Diop a demandé aux partenaires le respect
de nos choix en fonction de nos préoccupations. Car, a-t-il expliqué, ce qui se
passe dans notre pays est une situation sécuritaire extrêmement complexe. « Une
situation qui est elle-même induite de la guerre en Libye ayant provoqué la déstabilisation
de notre pays», a rappelé le chef de la diplomatie. Et depuis, a déploré
Abdoulaye Diop, le pays a perdu le contrôle d’une bonne partie de son
territoire.
Ce, avec son corollaire de bandes terroristes, de conflits
intercommunautaires et divers types de défis auxquels nous sommes confrontés. Y
compris le défi de gouvernance. « Nous cherchons à apporter des réponses à
cela. Ce qui a conduit à des instabilités y compris les coups d’état dans un
certain nombre de pays », justifiera-t-il.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie malienne a rassuré
que le gouvernement parle au nom du peuple malien et bénéficie d’un soutien
populaire. Pour preuve, le 14 janvier dernier, à l’issue des sanctions de la
Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), 4 sur 20
millions de Maliens sont sortis pour affirmer leur soutien à ce gouvernement. également,
la Transition travaille pour revenir à
un ordre constitutionnel normal.
Le président de la Transition a même réitéré
son engagement pour qu’il y ait un retour à l’ordre constitutionnel normal dans
la durée qui sera convenue avec nos partenaires. « Et cet engagement demeure »,
a soutenu Abdoulaye Diop.
Avant cela,
annoncera-t-il, nous comptons vraiment travailler avec nos partenaires.
Seulement, les partenaires devraient admettre que notre pays traverse une
situation très difficile.
Aussi, le ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération internationale a pris note de la décision de l’UE concernant
l’EUTM. « Je pense que le plus important demeure les choix que le Mali a
faits pour assurer sa propre sécurité », a-t-il souligné avant d’ajouter
que notre pays reste ferme sur ses choix.
Oumar DIAKITE
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