
La Journée
internationale des travailleurs, aussi appelée «Fête du travail», est célébrée
chaque année le 1er mai dans plusieurs pays du monde. Au regard de la
situation, la commémoration de cette journée au Mali est placée sous le signe
de la paix et de la cohésion sociale. En raison de la difficile période que
traverse notre pays, cette année, il n’a été prévu ni de défilés ni
d’uniformes. Le thème international retenu est : «Résilience et
travail décent : agir ensemble au sein du monde du travail pour améliorer
les conditions de vie et l’inclusion sociale».
Les centrales
syndicales ont donc décidé de fêter le 1er mai 2023 à travers des conférences
de presse pour évoquer les acquis et les perspectives dans le cadre de l’amélioration
des conditions de travail et de vie de leurs militants. À commencer par l’Union
nationale des travailleurs du Mali (UNTM) dont le point de presse à son siège a
été animé par le secrétaire administratif, Issa Bengaly, en présence du représentant
du ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Dr
Fassoun Coulibaly.
Pour le conférencier, cette célébration particulière est un
message à l’endroit du gouvernement pour l’interpeller face à ses responsabilités
dans la privatisation des unités industrielles textiles du pays; à savoir la
Compagnie malienne de textile (Comatex-SA) et Bakary textile commerce et
industrie (Batex-ci). Le conférencier a aussi assuré que l’une des
revendications phares de sa centrale syndicale reste le redémarrage immédiat de
la Comatex-SA et l’adoption de mesures d’accompagnement pour la Batex-ci.
Selon lui, la non organisation du défilé des travailleurs se justifie par le contexte sécuritaire et sanitaire du pays. C’est aussi un message de compassion de l’UNTM à l’endroit des victimes civiles et militaires tombés au champ d’honneur. Le secrétaire administratif de l’UNTM a expliqué que le 1er mai est une opportunité pour les travailleurs de notre pays de faire le bilan des conquêtes sociales, d’engager la réflexion pour relever de nouveaux défis et rendre hommage à l’ensemble des travailleurs du Mali et d’ailleurs pour les efforts consentis pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. «Nous plaçons l’évènement sous le signe de la paix et de la cohésion sociale», a-t-il précisé, avant d’ajouter que l’UNTM honore la trêve demandée par le gouvernement à cause de l’insécurité permanente et de la situation socio-économique critique.
L’INÉGALITÉ DE
TRAITEMENT- «Si cette trêve devrait être préjudiciable aux acquis antérieurs
des travailleurs, l’UNTM ne s’y reconnaitra pas. La centrale tient à
l’extinction totale du protocole du 5 février 2021», a prévenu le leader
syndical. À ce sujet, le secrétaire administratif a souligné que l’UNTM accorde
une attention particulière aux points de revendications en souffrance.
Parmi
lesquels, la restitution des parcelles d’expérimentation de l’Institut d’économie
rurale (IER), l’intégration des enseignants des écoles communautaires, la
situation des travailleurs compressés et des partants volontaires à la retraite
et l’intégration des travailleurs licenciés au niveau de la Société des mines
d’or de Syama (Somisy). Y compris la transposition dans le secteur privé du bénéfice
des efforts consentis par le gouvernement.
La Centrale démocratique
des travailleurs du Mali (CDTM) a, elle aussi, organisé une conférence de
presse à la Maison de la presse, sous le thème : «Les organisations
syndicales du Mali face aux défis de l’inégalité de traitement et de l’exercice
du droit syndical dans un pays en transition».
À cette occasion, la secrétaire
générale adjointe de la CDTM, Mme Simpara Assitan Keïta, a indiqué qu’au moment
où le climat social est délétère, où les travailleurs aspirent à un changement
profond, le respect des engagements pris par le gouvernement devient un impératif.
Elle a aussi souligné que son organisation félicite le ministère en charge du
Travail pour l’organisation de la Conférence sociale dans le domaine du
travail. Et d’expliquer que la CDTM tire la sonnette d’alarme sur la non-exécution
des recommandations issues de la Conférence sociale.
Mme Simpara Assitan
Keïta a également fait remarquer que la Covid-19 et la situation d’insécurité
ont engendré le chômage technique sinon des licenciements de travailleurs, mais
aussi la précarité et les inégalités qui se sont développées. Elle a énuméré
les engagements non respectés, la diminution du pouvoir d’achat, la dégradation
des conditions de travail, et la persistance des attaques terroristes.
«Camarades,
il est de notre rôle de syndicat libre et indépendant de porter les attentes
des salariés, d’exiger par la négociation si possible. Mais aussi par l’action
si nécessaire pour qu’il en soit tenu compte et qu’aussi bien le gouvernement
que le patronat y répondent. Cela impose des changements d’orientation en matière
de politique économique et sociale», a expliqué la conférencière.
La Confédération malienne du travail (CMT) n’est pas non plus restée en marge de la célébration de la Fête du travail. Elle a organisé à son siège une conférence de presse pour faire le point des revendications syndicales. Pour la circonstance, la secrétaire générale de la CMT, Kamaté Kadiatou Touré, a relevé qu’au regard de la situation de crise que notre pays traverse, la résilience doit être non seulement le leitmotiv dans toutes les politiques publiques, mais aussi de la population malienne qui célèbre la Fête du travail dans un contexte sociopolitique, sécuritaire et économique assez difficile.
DIALOGUE SOCIAL- La
secrétaire générale de la CMT précisera que depuis sa création, sans tourner le
dos au secteur formel, son organisation s’est résolument engagée dans
l’encadrement et la formation des acteurs du secteur de l’économie informelle,
notamment les réparateurs de téléphones mobiles, le monde rural, les
transformatrices des produits agroalimentaires, les commerçants détaillants,
etc...
Pour elle, c’est dans ces secteurs que sévissent le chômage, le
sous-emploi, la pauvreté et la précarité. Kamaté Kadiatou Touré a aussi exigé
du gouvernement le respect des principes et droits fondamentaux au travail et
conséquemment, celui des dispositions de l’ensemble des conventions
internationales ratifiées par le Mali.
Dans son message traditionnel, la
ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Mme Diawara
Aoua Paule Diallo, a souligné qu’une amélioration des conditions de vie et de
travail ne peut se faire que dans un climat social apaisé. Selon le ministre
Diallo, il faudrait que tout le monde se mette ensemble pour arriver à des
actions qui vont nous permettre de relever les défis de la crise sécuritaire et
politique.
Dans cette recherche
de paix et de cohésion sociale, le gouvernement a privilégié et continue de
privilégier le dialogue social. Pour la ministre chargée du Travail, c’est le
dialogue social qui est notre défi permanent au niveau du gouvernement. «Le
dialogue social est une nécessité évidente pour aboutir à un développement
durable.
Il constitue donc un moyen pour nous de réaliser des progrès économiques à travers la consultation et l’adhésion au politique social, toute chose qui concourt à la consolidation de la paix», a développé Mme Diawara Aoua Paule Diallo, lors de son passage sur la chaîne nationale.
Pour rappel, le
gouvernement a mis en place en novembre 2022 un comité pour élaborer un projet
de «Pacte de stabilité sociale et de croissance » avec un plan d’actions.
La ministre en charge du Travail a invité les
différents syndicats à plus d’engagement pour finaliser le processus de
validation du Pacte de stabilité sociale et de croissance. «La signature de ce
Pacte de stabilité sociale et de croissance va contribuer sans nul doute à
l’apaisement durable du climat social dans notre pays et en vue de booster l’économie
nationale», a indiqué la ministre.
Souleymane SIDIBÉ, Mohamed D. DIAWARA
Siné S. TRAORÉ et Mohamed TRAORÉ
Rédaction Lessor
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