
Abdoulaye Diop, ministre charge des Affaires étrangères
Ainsi, le département en charge des Affaires étrangères informe l’opinion qu’il a saisi officiellement les autorités américaines au sujet d’une supposée subvention en faveur du Mali pour un montant de 14 millions de dollars américains, environ 8,8 milliards de Fcfa «en appui à la cohésion sociale», souligne la même source. Ajoutant qu’il conviendrait de rappeler que le Mali, dans sa quête de souveraineté, n’a cessé de dénoncer, bien avant la mise en place de la nouvelle administration américaine, le danger de l’utilisation détournée de «l’aide publique au développement» comme instrument de déstabilisation et de subversion de nos pays par le financement des réseaux terroristes. Mais aussi comme moyen de violation de la souveraineté de nos États.
C’est pourquoi, note ce communiqué, le Mali se reconnaît dans la nouvelle orientation des autorités américaines visant à assainir et à humaniser leurs subventions. Occasion pour les dirigeants de la Transition de saluer cette prise de conscience de la réalité de leur «aide publique» et les actions entreprises contre leur utilisation subversive et non conforme aux besoins essentiels des bénéficiaires.
En outre, le ministère exhorte les autorités américaines à engager des poursuites judiciaires contre les personnes qui ont détourné ces fonds pour financer le terrorisme international, dont le Mali et les autres États de la Confédération AES sont victimes. En droite ligne de la vision du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, le Mali a inscrit l’ensemble de ses relations de coopération dans le cadre du respect de la souveraineté de l’État, des choix souverains du peuple malien et de la défense de ses intérêts. Et cela, conformément aux principes constitutionnels de gouvernance de l’action publique, insiste le communiqué officiel.
Dans le texte, le gouvernement rappelle que depuis deux ans, il s’est réservé de signer l’Accord quinquennal de subvention d’objectif de développement avec les États-Unis concernant le financement des projets de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Et a ajourné la mise en œuvre de certaines activités, y compris celles relatives à la cohésion sociale, à condition de respecter la souveraineté du Mali, les priorités et les procédures d’exécution nationales en la matière.
Par ailleurs, dans une dynamique d’appropriation nationale, de partenariat, de respect mutuel et dans le cadre de la Confédération des États du Sahel, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale réitère que les autorités de la Transition poursuivront leurs efforts de sécurisation, de rétablissement de la paix, de la cohésion sociale et du développement durable.
Namory KOUYATE
Dans un entretien à bâton rompu qu’il a accordé à l’Essor, Dr Boubacar Bocoum s’exprime sur la question. Professeur chargé d’enseignement en droit communautaire à l’université Kurukan fuga de Bamako (UKB), il livre sa recette pour une cohabitation sans heurts entre les deux organisa.
En visite dans notre pays samedi dernier, le Président de la République du Ghana, John Dramani Mahama, se dit ouvert au renforcement de la coopération économique avec le Mali. Il s’attachera aussi à créer un climat de confiance et de respect mutuel entre les dirigeants de la Confédération .
A la sortie de la séance de travail, ce samedi à Koulouba, le Président de la République du Ghana, John Dramani Mahama a confié à la presse la nécessité de la dynamisation de la grande commission mixte entre le Mali et son pays. Laquelle a tenu sa dernière réunion en 2011 à Accra.
Des personnes bien formées qui connaissent les causes, les conséquences et les interactions de ces phénomènes sont nécessaires pour déconstruire les fausses idées entretenues à dessein pour déstabiliser nos pays.
Ces institutions ont envoyé par anticipation leurs contributions à l’amélioration du contenu de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, avant même la séance d’écoute. Cette diligence a été saluée par le président de la Commission de rédaction du document, Ousmane Issou.
C’est dans le cadre de la rencontre avec les forces vives de la nation, les anciens Chefs d’État, les Premiers ministres, les universités, les personnes ressources et les institutions de la République que la Commission de rédaction du projet pour la paix et la réconciliation nationale .