Yirimadio : Le faux policier dort en prison

Un faux policier, mais un vrai faussaire et un vrai escroc. C’est en somme le qualificatif approprié pour M.S.D, ce quadragénaire qui vient de se faire prendre dans les mailles des filets de la police, au terme d’intenses recherches discrètement menées à Bamako et dans d’autres localités du pays.

Publié mardi 03 décembre 2024 à 20:11
Yirimadio : Le faux policier dort en prison

Ayant pris goût au gain facile, cet individu semblait s’être spécialisé dans la commission d’actes répréhensibles du genre escroquerie, faux et usage de faux pour vivre aux dépends d’honnêtes citoyens dans la cité. Il aurait fait de nombreuses victimes à travers Bamako durant un bon moment avant que le glas ne sonne pour lui à la satisfaction de ses victimes. Interpellé le 19 novembre dernier par l’Unité  mobile de surveillance et d’intervention (UMSI) appuyée par les éléments du commissaire principal Modibo K. Diarra du commissariat de Yirimadio.

Le  malfrat dort désormais  derrière les barreaux pour « usurpation d’identité et de fonction ». Entre temps, les limiers avaient perquisitionné le local censé être son domicile. Là, ils ont mis la main sur un certain nombre d’objets le compromettant jusqu’au cou. Il s’agit d’uniformes de policiers, de menottes,  de passeports  ainsi que divers documents administratifs frauduleux appartenant à certaines de ses victimes.

Dans cette histoire, comme dans de nombreux autres du même type, selon nos sources, les limiers ont exploité les renseignements à fond afin de mettre la main sur cet individu en un temps record. Il ne pouvait en être autrement, car les policiers savaient qu’à l’image de la plupart des escrocs de son acabit, MSD usait de techniques bien rodées, lui facilitant d’accéder à ses futures victimes avant de gruger ces dernières en leur soutirant  le maximum d’argent liquide.

Son mode opératoire était à la fois simple et efficace. Ainsi avec la fréquence des recrutements depuis un bon moment, il faisait miroiter aux yeux de ses futures victimes, leur possible recrutement dans le corps des policiers. Très facilement, la plupart de ces dernières croyaient aux balivernes de ce faux officier de policier qui s’habillait comme tel avec des menottes accrochées au ceinturon. 

C’est comme cela qu’il roulait ses victimes en leur promettant le recrutement dans le corps des policiers pour certaines, la délivrance de documents de voyage, des cartes Nina, des cartes grises de véhicules ainsi que des permis d’occuper pour d’autres. Et les victimes lui payaient des sommes comprises entre 8.000 Fcfa et 2.000.000 Fcfa, selon le service demandé.


Nos sources sont formelles sur le fait que l’homme a fait des victimes dans toutes les couches socioprofessionnelles.  Ainsi, il aurait illégalement amassé d'importantes sommes d'argent sur le dos des honnêtes gens, comme on le dit. Avec le temps, toutes les unités d’enquête policières de la capitale reçurent des plaintes le concernant. D’où les raisons d’une recherche intense pour le coincer et l’envoyer au cachot.

Les policiers ont dans la foulée, activé leurs réseaux de renseignement dans l'espoir de mettre la main sur cet individu, afin qu'il réponde de ses faits devant la justice du pays. Mais avant, les victimes avaient donné tout ce qu'elles savaient de leur bourreau. C’est pourquoi, les  policiers n’ont pas perdu de temps pour voir clair dans cette histoire. Même s’ils n’ont pas voulu entrer dans certains détails (pour des raisons bien compréhensibles), tout laissait à faire croire que les limiers détenaient d’autres informations sur ce suspect. En seulement quelques jours d'enquêtes, de fil en aiguille, les éléments de l’UMSI visiblement très déterminés, ont exploité les renseignements dont ils disposaient sur l’escroc pour le coincer.

Juste après son interpellation, il a été conduit dans les locaux de la police pour y être sommairement auditionné. Une fouille et une perquisition à son domicile, ont permis de saisir des tenues policières, une paire de menottes, cinq passeports, une carte grise, deux téléphones, une carte d’identité biométrique, la photocopie  d'un permis de conduire. à ces objets, s’ajoutent  plusieurs documents se rapportant au foncier, au recrutement dans le corps des policiers, aux passeports et visas, appartenant à différentes victimes. Les preuves étaient suffisantes pour envoyer le bandit au cachot.

Tamba CAMARA

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