Depuis plusieurs mois, un individu sème la terreur au sein des populations de la ville de Ségou et ses environs. Il attaque ses victimes avec une machette, d’où son surnom « Béssétigui », traduisez par l’homme à la machette.
Lorsque
cet individu s’attaque aux habitants qui ont la malchance de croiser son
chemin, les plus chanceuses de ses victimes s’en sortent avec de graves
blessures, sinon c’est la mort assurée.
Le 03 juillet dernier, aux environs de 4 h du matin, une dame, Fatoumata Ba, c’est son nom, a été froidement assassinée à coups de machette au quartier Bamanankin, communément appelé Bougoufié.
Cela a été la goutte d’eau qui a débordé le vase. Aussitôt, la nouvelle
de cet énième assassinat s’est répandue dans la ville comme une trainée de
poudre. Les internautes ont pris le relais, au point de noyer la toile avec la
terrifiante nouvelle.
Conséquences : la peur a augmenté au sein de la population de la Cité des
balazans, terrifiée à l’idée de vivre avec un inconnu armé d’une manchette qui
attaque à n’importe qui et n’importe où.
Il y a quelques jours, de fausses informations circulaient sur les réseaux
sociaux faisant état de l’arrestation de l’homme à la machette. Mais en
réalité, il n’en est rien.
L’individu est encore dans la nature, même si les forces de l’ordre de la Cité des balazans rassurent qu’il est activement recherché. C’est dans cette atmosphère de peur généralisée que les internautes informaient la population de l’arrestation de l’homme à la machette, qu’ils avaient présenté en montrant les images d’un individu au crâne à moitié rasé. D’où une satisfaction générale au sein des pulpations de la ville de Ségou et ses environs. Cette joie sera de courte durée, car c’était un « faknews », que le commissaire Moussa Doumbia balaye d’un revers de la main, expliquant clairement qu’il ne s’agit pas là du très redouté homme à la machette.
L’officier de police a expliqué que ce sont
les jeunes du quartier Ségoubougou- sud extension qui ont amené dans les locaux
du commissariat de police du 2ème arrondissement, un trentenaire au crâne à
moitié rasé pour enquêtes et vérifications.
En réalité, ces jeunes voulaient avoir le cœur net sur les affirmations de cet
homme qui se serait présenté à eux comme étant l’homme à la machette, le
présumé auteur de l’assassinat de la défunte Fatoumata Ba. Lorsque les limiers
l’ont sommairement interrogé, cet individu a déclaré qu’il a fait ces déclarations sous la contrainte de la foule
qui voulait le lyncher en le suspectant (à tort) d’être le très redouté homme à
la machette. À la suite des vérifications et des investigations policières, il
a été établi que cet individu est le
fils d’un ancien policier à la retraite. Détenteur d’une licence en droit privé,
il semble que cet homme ne jouit pas de toutes ses facultés mentales.
Ce qui sera d’ailleurs confirmé par son père qui s’est rendu au commissariat de
police, lorsqu’il a appris la nouvelle de l’arrestation de son fils, que la
population avait confondu avec l’homme à la machette. Pour convaincre les
limiers, le père a expliqué que son rejeton a été victime d’une maladie mentale
depuis 2011, alors qu’il était étudiant à la faculté des sciences juridiques et
politiques (FSJP).
Mieux, le
vieux policier a exhibé à ses collègues les anciennes ordonnances
psychiatriques de son enfant de 2011, 2014, 2022, 2024, attestant le suivi
médical de celui-ci. Ces explications du
père seront confirmées par le psychiatre traitant. Le médecin a confirmé
l’état de démence du jeune homme. Selon nos informations, le jour où il s’est
retrouvé face à la foule, SS (ses initiales) s’était échappé du contrôle de son
père qui, pourtant, le surveillait comme le lait sur le feu. Au cours de ses
pérégrinations à travers la ville de Ségou et ses environs, il se serait rendu
dans une famille, et aurait demandé à
utiliser les toilettes pour un besoin pressant.
Malheureusement,
la maîtresse de maison qui était seul, ce jour-là au domicile conjugal, aurait
refusé de lui rendre ce service prétextant une décision de son époux. « Un
malheur ne vient jamais seul », dit-on. Cela s’est passé à un moment, où une
psychose générale s’était emparée de la ville à propos de l’homme à la
machette. C’est ainsi que la dame aurait pris peur puis a alerté le voisinage
en lui faisant croire qu’elle avait devant elle l’homme tant redouté. C’est
ainsi que SS a été coincé, pris puis ligoté par les jeunes du quartier et a
passé ainsi un sale quart d’heure avant d’être conduit au commissariat de
police du 2ème arrondissement de Ségou.
Les forces
de sécurité de Ségou sont à pied d’œuvre nuit et jour pour mettre la main sur le fameux « homme à la
machette » afin qu’il ne fasse une nouvelle victime. Ce mystérieux individu
aurait déjà causé la mort de quatre femmes
dont 2 à Ségou ville et deux autres hors de la ville.
En
attendant que les policiers ne lui mettent le grappin dessus, l’officier de
police, Doumbia invite la population à éviter l'amalgame, à ne pas se rendre
justice. Il sollicite également la collaboration de la population qui vit dans
une psychose permanente. Cette psychose a atteint un tel niveau au point que
certains fidèles préfèrent prier le Fajr (prière de l’aube) à la maison. Ils
évitent tout risque de se faire mortellement agressé par ce mystérieux homme à
la machette. Idem pour ceux qui, pour raison de chaleur, passaient la nuit à la belle étoile dans la
cour de leurs domiciles. Ils ont préféré
dormir dans leurs chambres chaudes, que de se faire démembrer à mort par
cet homme.
« Nous
vivons avec une profonde peur au ventre. Nous fermons les yeux la nuit, mais
nous ne dormons pratiquement pas. Il faut que les forces de l’ordre usent de
tous les moyens pour arrêter cet individu malveillant. Toute la ville est
paniquée », a confié Sitan Koné, une ménagère de la Cité des balazans.
« Je ne dors plus la nuit en cas de coupure d’électricité. Au moindre bruit dans la cour, je sors vérifier, ce qu’il se passe. Nous souhaitons vivement que ce malfrat soit arrêté, on est tous paniqué », affirme Oumar Doumbia, chef de famille. Quant aux victimes et leurs familles, ils prient nuit et jour pour que les forces de sécurité mettent cet individu mystérieux hors d’état de nuire.
Aminata Dindi SISSOKO / AMAP - Ségou
En marge de la cérémonie de lancement de la Journée mondiale de lutte contre le Sida qu’elle a rehaussé de sa présence, la nouvelle ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (DRPFEF) a rendu, lundi dernier, visite au personnel de la direction régionale de la promot.
Mohamed Dembélé, vendeur d’accessoires de téléphone à Ségou : «J’encourage nos forces de sécurité à redoubler toujours d’effort pour assurer la sécurité» J’ai été très satisfait de la reprise de Kidal..
L’initiative permettra le développement du secteur, la protection et la sécurité des citoyens et du pays. Elle offrira aussi aux opérateurs une opportunité de disposer de statistiques fiables pour la fourniture de services adaptés aux besoins des utilisateurs.
Dans le cadre du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, le secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mandiou Sangho, a remis, samedi dernier, des kits scolaires aux enfants victimes des familles victimes des dernières inond.
La phase pilote devrait être lancée au 3è trimestre 2025 au plus tard. L’objectif d’investissement du Fonds crédit culture-Uemoa est de contribuer à la structuration, au financement et au développement des entreprises et industries culturelles et créatives dans l’espace Uemoa.
Le phénomène de la corruption, devenu systémique dans notre pays selon un rapport de la Banque mondiale, se manifeste sous plusieurs formes. Il peut s’agir, selon le mode d’action, de pots-de-vin, d’extorsion, de trafic d’influence, népotisme, de fraude et de détournement de fonds. Mais.