Le ministre Alhamdou Ag Ilyène visitant un stand
Ouverte le jeudi 30 mai, la 3è
édition du Salon des médias du Mali (Sam Mali) a pris fin hier au Palais de la
culture Amadou Hampaté Bâ de Bamako. Coparrainée par le ministre de la
Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration,
Alhamdou Ag Ilyène et sa collègue de la Santé et du Développement social, le
colonel Assa Badiallo Touré, l’événement était placé sous le thème
«Professionnalisation des médias au Mali et en Afrique». C’est le ministre
Alhamdou Ag Ilyène qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, en
présence de trois autres chefs de départements ministériels et de l’ambassadeur
de la Chine au Mali, Chen Zhihong.
Grâce à la ténacité des
promoteurs, le Salon des médias s’est imposé comme la plus grande rencontre des
hommes de médias au Mali. Il enregistre aujourd’hui environ 300 participants
dont une cinquantaine venue de l’extérieur et plus de 1.000 visiteurs par jour.
Alhamdou Ag Ilyène est convaincu que les organisateurs se feront le devoir de
consolider les acquis de la professionnalisation des médias. Et de son côté, le
département de tutelle est à pied d’œuvre pour une amélioration des textes qui
régissent la profession. Le processus d’élaboration de la convention collective
des médias a été engagé. Il est actuellement en phase de finalisation et à
terme, il prendra en charge les préoccupations des acteurs des médias, a
rappelé le chef du département en charge de la Communication.
Le président de la commission
d’organisation, Issa Kaba, a expliqué que le Sam Mali est un espace d’échanges
et de rencontre entre les hommes de médias mais aussi avec leurs auditeurs,
lecteurs, téléspectateurs et leurs followers. Initié en 2022 pendant que
beaucoup de personnes annonçaient notre pays isolé du reste du monde, la 1ère
édition a accueilli cinq organes de média de l’extérieur qui, par leurs
audiences, ont prouvé aux yeux du monde que la réalité est tout autre. À la 2è
édition, ils étaient 11 organes de presse venus de cinq pays (Burkina Faso,
Guinée, Maroc, Niger et Sénégal), a fait savoir Issa Kaba. Et d’ajouter que
cette année, 25 organes de médias venus de l’Afrique ont été présents avec ceux
de l’intérieur du pays.
Le thème central de cette édition, à savoir la «lutte contre la cybercriminalité», a été débattu par les professionnels en la matière. L’école du Salon, initiée l’année dernière, a été maintenue avec deux classes. Aussi, une journée de don de sang et la soirée d’hommage aux confrères Oumou Diarra dite Diema de la Chaîne 2 de l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM) et Yaya Coulibaly Yascoul de la radio Baoulé FM de Bamako ont marqué l’événement. En plus d’une soirée de récompense des hommes de l’ombre des médias (techniciens, caméramans, décorateurs) qui sont souvent ignorés lorsqu’on parle des médias.
N'Famoro KEITA
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.
