Ces chefs contribuent à la formation de l’identité collective et à la stabilité sociale
La rencontre était animée par le le gouverneur de la région, le Colonel Lamine Kapory Sanogo. C’était en présence de ses collaborateurs, mais aussi des chefs des services régionaux, des représentants de la société civile et des autorités traditionnelles de la région, et le chef de quartier lui-même, Cheybou Dougoumalé Cissé.
«La célébration de cette journée vise à faire connaître les légitimités traditionnelles, mais aussi à valoriser leur fonctions et raffermir leur ancrage dans la société et contribuer à enrichir le système de gouvernance de l’État», a déclaré le Colonel Lamine Kapory Sanogo.
Aussi, le chef de l’exécutif régional a-t-il ajouté que les légitimités traditionnelles constituent une institution essentielle de la société malienne parce qu’elles ont mis en place des mécanismes basés sur les pratiques et les traditions afin de maintenir la cohésion sociale, prévenir et gérer les conflits, promouvoir une paix durable et la stabilité, a conclu le gouverneur de la région.
Dans son exposé liminaire, le conférencier et chef de quartier, Cheybou Dougoumalé Cissé, a défini les légitimités traditionnelles avant d’insister sur leurs rôle et responsabilité. Selon lui, les légitimités traditionnelles sont définies comme des chefs de village, des chefs coutumiers, des griots et autres autorités qui se sont distinguées par leur notoriété. Historiquement, elles ont été les gardiennes des connaissances, des pratiques culturelles et des valeurs morales, assurant la continuité d’un système éducatif informel fondé sur la transmission orale, le respect des ancêtres et la connaissance des droits et des devoirs communautaires.
Le conférencier a ajouté que les légitimités traditionnelles contribuent à la formation de l’identité collective et à la stabilité sociale, avant d’ajouter que le rôle et la responsabilité de ces autorités dans l’éducation et la construction du nouveau Mali sont essentiels et multidimensionnels, tant sur le plan culturel, social, qu’en matière de gouvernance et développement. Il a également souligé que les légitimités traditionnelles, ancrées dans les structures socio-culturelles ancêtrales, participent à la fois à la préservation de l’identité malienne, ainsi qu’à la transmission des valeurs et savoirs traditionnels et au maintien de la cohésion sociale.
Le conférencier a aussi évoqué leur rôle crucial dans la médiation et la résolution des conflits, leur influence reconnue dans la gestion des différends locaux, dans la restauration d’une unité communautaire. Au plan du développement, a-t-il souligné, les légitimités traditionnelles participent également à la gouvernance locale, en collaborant avec les autorités administratives et en contribuant à la mise en œuvre des politiques.
Ce qui est indispensable pour une gouvernance inclusive et une construction nationale durable. Les participants ont partagé des préoccupations sur la problématique de l’éducation des enfants et à la démission des parents. Certains d’enttre eux ont fustigé l’éffritement de l’autorité parentale et requis une prise en charge de l’éducation des enfants aussi bien par la famille que l’école et la rue. Tout comme la révision des programmes scolaires. Enfin, ils ont réitéré leur confiance et soutien sans réserve aux autorités de la Transition.
Amadou MAÏGA/ AMAP - Koulikoro
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Les participants ont fait l’état de mise en œuvre des recommandations.
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Ils entament ainsi un mandat de quatre ans. La cérémonie était présidée par le président de la Cour suprême, Dr Fatoma Théra.