Depuis l’épopée de Dakar en 2007, avec Hamchétou Maïga, Fatoumata Bagayoko, Aminata Sininta et les autres Djéné Diawara et Kadia Touré, le basketball féminin national a du mal à se réinstaller sur le toit de l’Afrique. Hier soir, bien que les Aigles dames aient bataillé sur le parquet du stadium ivoirien, l’obstacle nigérian était trop gros à avaler. L’espoir a été maintenu jusqu’à la moitié du dernier quart-temps, avant que les désormais sextuples championnes d’Afrique ne prennent le large en faisant valoir leur expérience. Le Mali passe à côté du trophée, comme en 2009 et 2021.
Ce beau parcours jusqu’en finale autorisait pourtant les supporters maliens à croire à une deuxième étoile, mais le basket est une discipline cruelle où les statistiques et la hiérarchie ont la dent dure. Elles ne se bousculent pas facilement. Un joueur doit être performant dans son registre, et si ce n’est pas le cas, c’est l’équipe qui en pâtit. Pendant la compétition, le Soudan du Sud a certes déjoué les pronostics en se posant comme un trouble-fête inattendu, mais dans ce sport, les surprises ont des limites. C’est ce que nos joueuses leur ont montré en demi-finale. Le Nigeria, à son tour, a prouvé aux nôtres que la hiérarchie ne se bouscule pas si facilement.
La capitaine Djéneba N’Diaye et ses coéquipières devront reprendre du poil de la bête pour arracher le trophée dans deux ans et démontrer qu’elles ont tenu la promesse de leur belle prestation en terre ivoirienne. Qu’est-ce qui manque donc au basketball malien, surtout féminin, pour toucher au graal ? Le Mali est intouchable chez les U16 avec huit trophées sur huit, et presque chez les U18 avec neuf sur onze. La question est de savoir où se situe le problème une fois que les filles arrivent en catégorie senior. Que fait le Nigeria, qui réussit moins bien que le Mali dans les catégories jeunes, pour écraser tout sur son passage au niveau senior ?
Lors de cette quatrième finale, la troisième perdue hier soir à Abidjan, la jeunesse de l’équipe malienne a sans doute tenu bon grâce à des années d’expérience dans les sélections de jeunes, ce qui lui donne fluidité et fraîcheur dans le jeu. Cependant, l’adversaire nigériane avait pour elle une expérience bien plus grande. Avec une moyenne d’âge de 31 ans (nées entre 1990 et 2005), les D’Tigresses avaient de quoi s’imposer à leurs adversaires maliennes, qui ont une moyenne d’âge de 25 ans (nées entre 1997 et 2004).
Le basketball malien s’est pourtant fait admirer au début des années 2000 avec la politique des petites catégories et les compétitions zonales qui ont fait émerger des talents et accru la compétitivité. L’absence d’un véritable projet de consolidation des acquis de la formation des jeunes reste visiblement le talon d’Achille, ce qui peut expliquer la fracture entre les jeunes sélections et la phase de maturation en senior.
Le manque de moyens pour accompagner les préparations des phases finales — à travers des tournois internationaux, des matchs et des camps de préparation — est un facteur handicapant, malgré toutes les bonnes intentions des différents bureaux fédéraux et du département des Sports. Il faudra que ces deux entités s’accordent sur un projet concret qui allie un suivi rigoureux des carrières, la formation des encadreurs et la préparation des phases finales, le tout enveloppé d’une politique de cohésion entre les institutions, les joueurs et leurs encadrements.
À Abidjan, avec une médaille d’argent et la prometteuse Sika Koné dans le Top 5 final, le Mali a pris rendez-vous pour conquérir le trophée dans deux ans. Il faudra pour cela faire mieux que les Nigérianes et leur projet qui a fait ses preuves lors de cinq éditions victorieuses d’affilée, tout en gardant un œil sur le Sénégal blessé, qui pourrait revenir avec force, et sur le Soudan du Sud, dont la stratégie axée sur sa diaspora fait des étincelles aussi bien chez les hommes que chez les dames.
Le basketball maintient son rang de grand ambassadeur du Mali dans les petites catégories, chez les dames seniors et de plus en plus chez les hommes, au niveau des sélections comme des clubs. C’est bien notre meilleur « soft power », cette puissance fine et douce par laquelle les nations se font remarquer. Et pour ce soft power malien, il faut davantage d’investissement et de stratégies globales affinées. Les promesses des catégories jeunes doivent être transformées en fruits mûrs à cueillir. La sélection féminine et ses joueuses nous l’ont démontré à l’Afrobasket 2025 : les ressources humaines sont là, avec tout leur génie, pour continuer à faire briller le Mali.
Alassane Souleymane
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