Fier II : Un projet pour l’inclusion économique des jeunes ruraux

Pour assurer un démarrage optimal de la deuxième phase du Projet de formation professionnelle, insertion et d’appui à l’entrepreneuriat des jeunes ruraux (Fier II), il est prévu de faire une évaluation de l’état des lieux des jeunes financés par le projet et de ceux dont les projets avaient été approuvés par les instances décisionnelles pour financement.

Publié mercredi 22 janvier 2025 à 19:10
Fier II : Un projet pour l’inclusion économique des jeunes ruraux

Les jeunes des Communes rurales de Tousseguela, Kolosso, Kébila et Kolondiéba-ville réunis à la mairie de Kolondiéba

 

 C’est dans ce cadre que le coordinateur national du projet Fier II, Lamine Diassana, s’est rendu lundi dernier à Kolondiéba, dans la Région de Bougouni, pour rencontrer l’équipe régionale chargée des opérations. Dans la mairie de la Commune rurale de Kolondiéba où se déroule l’opération, l’atmosphère était empreinte d’espoir dès les premières heures de la matinée.

Les jeunes venus des Communes rurales de Tousseguela, Kolosso, Kébila et Kolondiéba-ville se sont réunis en nombre, malgré un temps frisquet. Sous les premiers rayons du soleil levant, des groupes de femmes, d’hommes et de jeunes devisaient dans une atmosphère cordiale. Les échanges mêlaient éclats de rire et conversations sérieuses autour des projets agricoles, artisanaux ou commerciaux que chacun souhaite concrétiser grâce au financement du Fier II.

Les agents chargés de l’opération, organisés en petites équipes, recensaient les participants tout en leur expliquant le nouveau mécanisme, tandis que des enfants jouaient à proximité, apportant une touche de gaieté à cette matinée froide, mais pleine de promesses. Dans la foulée, Nouh Sidibé, un quadragénaire ayant bénéficié en 2019 d’un financement du projet Fier d’un montant de 4,6 millions de Fcfa pour son projet d’aviculture, témoigne de son succès.

«Actuellement, je dispose de plus de 2.000 poulets de chair. J’avais commencé avec 200 poulets. Je gagne parfois 3 millions de Fcfa par mois. J’emploie 8 personnes que je rémunère entre 40.000 et 50.000 Fcfa. Je n’ai pas rencontré de grandes difficultés», dit-il. Père de trois enfants, cet entrepreneur encourage les jeunes souhaitant bénéficier du projet à avoir une véritable passion pour leur métier et à développer une certaine expertise dans leurs domaines de compétence. Il suggère également aux responsables du projet de raccourcir les délais de financement. «Je suis intéressé par la seconde phase du projet, notamment pour financer un projet de maraîchage avec un château d’eau», ajoute-t-il.

De son côté, Lassine Coulibaly, un autre jeune, est en attente du financement de son projet. «Je suis ici ce matin pour obtenir un financement pour mon projet d’embouche bovine. Mon ambition est de rester et réussir au Mali. J’ai besoin de 5 millions de Fcfa pour lancer mon activité», confie-t-il avec l’espoir d’avoir un financement plus durable- Selon la coordonnatrice régionale du projet Fier II dans l’ancienne Région de Sikasso, l’objectif principal est d’évaluer la situation des jeunes ayant bénéficié du projet. «Il s’agit de recenser ces jeunes, de vérifier s’ils sont toujours dans leurs villages, s’ils poursuivent leurs activités ou s’ils sont partis en exode.

Nous voulons examiner leur situation actuelle et voir, depuis le financement jusqu’à ce jour, quelles améliorations ils ont connues dans leurs activités. Nous souhaitons vraiment travailler avec eux dans la deuxième phase, mais cela nécessite d’évaluer le niveau d’amélioration de leurs activités», explique Mme Sirantou Keïta.De son côté, le coordonnateur national du projet Fier II a rappelé que dans la première phase du projet, les jeunes recevaient des subventions individuelles. «Chaque jeune bénéficiait d’un dépôt à terme, qui lui permettait d’accéder à des crédits auprès d’un système financier décentralisé (SFD). Après le remboursement de son crédit, le dépôt à terme lui revenait sous forme de subvention», précise Lamine Diassana.

Le mécanisme s’est grippé. «Lorsqu’un jeune retirait son dépôt à terme, le dispositif s’arrêtait là. Dans la conception du Fier II, nous avons souhaité mettre en place un mécanisme de financement plus durable, capable de s’autofinancer et d’être accessible à d’autres jeunes, même après plusieurs générations», explique-t-il. Pour atteindre cet objectif, trois outils ont été mis en place : «Un fonds de subvention pour doter les jeunes en équipements, un fonds de garantie pour couvrir les jeunes auprès des SFD, et un fonds de refinancement des SFD pour leur permettre de se refinancer», détaille Lamine Diassana. Et de préciser que, dans la deuxième phase, le risque est partagé entre le projet, les jeunes et les SFD.

Initié par le gouvernement du Mali en partenariat avec le Fida, Fier II dispose d’un budget global de 59,5 milliards de Fcfa pour une durée de 7 ans. Il cible environ 15.606 jeunes dans les zones d’intervention, parmi lesquels 13.263 ont déjà bénéficié d’un financement, tandis que 2.343 sont en attente. Dans le Cercle de Kolondiéba, environ 2.300 jeunes sont concernés par le projet. Il vise à consolider et amplifier les résultats du premier Fier en soutenant l’inclusion économique des jeunes ruraux dans diverses chaînes de valeur à fort potentiel, à travers un appui structuré à leurs activités économiques, qu’elles soient agricoles ou non agricoles, tout en améliorant l’efficacité et l’efficience des processus.

Amadou GUEGUERE

Lire aussi : Inondations : 23 morts et plus de 1 200 maisons effondrées depuis le début de l’hivernage

Le Comité technique du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes a livré, vendredi 12 septembre, un point de situation sur les sinistres enregistrés depuis le début de l’hivernage..

Lire aussi : Kayes : Des bases terroristes détruites à Sandaré et Lambatara

Dans la matinée du 13 septembre 2025, les Forces armées maliennes (FAMa), dans le cadre de l’opération antiterroriste en cours, ont détruit de nouvelles bases servant de refuges aux Groupes armés terroristes (GAT) dans la Région de Kayes, plus précisément dans les localités de Sandaré et.

Lire aussi : Salon international de la défense et de la sécurité : Bamako abrite la 1ère édition en novembre prochain

La capitale malienne s'apprête à abriter, du 11 au 14 novembre prochain, la 1ère édition du Salon international de la défense et de la sécurité denommé Bamako expo 2025 ( Bamex'25 )..

Lire aussi : Burkina Faso : Le visa désormais gratuit pour tous les Africains

Le gouvernement burkinabè a décidé, jeudi 11 septembre 2025, de rendre gratuits les visas pour tous les ressortissants africains. Une mesure qui vise à promouvoir la libre circulation et à renforcer l’intégration africaine.

Lire aussi : Nioro du Sahel et Kayes : Des refuges terroristes anéantis par les FAMa

Dans le cadre des opérations aériennes menées sur la base de renseignements précis, les Forces armées maliennes (FAMa) ont frappé, jeudi 11 septembre 2025, plusieurs positions ennemies à l’est et au sud-ouest de Nioro du Sahel, ainsi qu’au nord et au nord-est de Kayes..

Lire aussi : Sécurisation du territoire : les FAMa neutralisent plusieurs chefs terroristes

La traque des groupes armés terroristes par les Forces armées maliennes ( FAMa ) continue avec des résultats probants..

Les articles de l'auteur

Gestion publique : La cour suprême outille les acteurs sur la discipline financière et budgétaire

La Section des comptes de la Cour suprême et le Parquet général près la Cour suprême ont organisé, jeudi dernier dans la salle d’audience de ladite Cour, un atelier de formation sur la discipline financière et budgétaire ainsi que sur les mécanismes de détection des fautes de gestion..

Par Amadou GUEGUERE


Publié mardi 09 septembre 2025 à 08:16

Textile local : Le «bogolanfini» en péril

-.

Par Amadou GUEGUERE


Publié mercredi 03 septembre 2025 à 07:44

Industrie : Un contrat historique entre le complexe SDA et les coopératives

«Transformer localement, commercialiser localement, produire localement et consommer localement»..

Par Amadou GUEGUERE


Publié jeudi 21 août 2025 à 08:28

Harmonisation des pratiques et échanges d’expériences : Les agences routières de l’AES réunies à Bamako

Durant deux jours, les participants, venus du Burkina Faso, du Mali et du Niger, vont partager leurs expériences en matière de maîtrise d’ouvrage déléguée. Ils vont également analyser les cadres juridiques des trois pays respectifs, examiner la possibilité d’harmoniser les textes et les procédures en tenant compte des forces enregistrées et des faiblesses constatées..

Par Amadou GUEGUERE


Publié jeudi 14 août 2025 à 13:02

Promotion des droits des femmes : Nos collègues Mohamed Traoré et Mohamed Diawara honorés pour leur travail

À l’occasion de la Journée panafricaine des femmes, le ministère en charge de la Promotion de la Femme a décerné des attestations de reconnaissance à deux de nos collègues : Mohamed Traoré et Mohamed Diawara.

Par Amadou GUEGUERE


Publié vendredi 01 août 2025 à 09:04

Le ministre Alhamdou Ag Ilyène dans Mali Kura Taasira 3 : «Quand un pays est attaqué, sa presse l’est aussi»

Le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration était l’invité de l’émission Mali Kura Taasira 3, enregistrée sur le parvis du siège de la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD) sur la route de Kati. Pour l’occasion, Alhamdou Ag Ilyène a abordé sans détours les trois secteurs stratégiques que porte son département, à savoir la communication, l’économie numérique et la modernisation de l’administration.

Par Amadou GUEGUERE


Publié mardi 29 juillet 2025 à 07:30

Campagne agricole 2025-2026 : Des efforts en cours pour de bonnes récoltes

Le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema, était hier face à la presse pour faire le point sur l’évolution de la campagne agricole 2025-2026..

Par Amadou GUEGUERE


Publié mardi 22 juillet 2025 à 07:38

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner