L’évènement était parrainé par la ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel-major Assa Badiallo Touré. On notait aussi la présence de la présidente et de la secrétaire générale de l’Association autisme Mali, respectivement Aissata Ouattara et Mme Lo Fatoumata Diop.
Au Mali, on ne dispose pas de statistiques sur l’autisme. Cependant, les témoignages des familles, des professionnels de la santé et des associations attestent clairement que de nombreux enfants y vivent avec sans être diagnostiqués. C’est au regard de cette réalité que les défis autour de cette problématique sont nombreux.
À ce propos, la ministre chargée de la Santé a expliqué qu’il s’agit de voir comment identifier et accompagner les enfants autistes. Selon le Colonel-major Assa Badiallo Touré, les indicateurs sont multiples et incluent, entre autres, le manque de centre spécialisé, le déficit de professionnels formés et le faible niveau de sensibilisation de la communauté.
C’est pourquoi, le pays s’est engagé à rendre accessible la couverture sanitaire aux Maliens. «Mon département à travers les recommandations des états généraux de la santé s’est résolument engagé pour l’exécution correcte des instructions données pour la prise en charge de toutes les pathologies handicapant le bien-être de nos concitoyens d’ici 2030», a assuré la ministre.
Pour la présidente de l’Association, au Mali comme ailleurs dans le monde, l’autisme reste mal compris. Pourtant, la prévalence mondiale des Troubles du spectre de l’autisme (TSA) oscille entre 60 et 100 cas pour 10.000 enfants en 2025. En outre, une étude menée à Bamako en 2014 rapporte une prévalence basée sur les établissements de santé de 4,5%. Ce qui est bien supérieure à la moyenne dans le monde.
Par ailleurs, 88,6% des enfants autistes identifiés n’étaient pas scolarisés au moment de cette étude. «Derrière ces chiffres, il y a des vies hypothéquées, des familles plongées dans l’angoisse, des regards perdus, des exclus de l’école et des services. Parallèlement, il y a aussi des talents, des sensibilités, des forces silencieuses, des intelligences différentes qui ne demandent qu’à être connues, respectées et accompagnées», a déclaré Aissata Ouattara.
Depuis sa création en avril 2022, «Autisme-Mali» s’est fixée comme missions de sensibiliser, de promouvoir le dépistage précoce et d’assurer une meilleure prise en charge des personnes autistes. Fidèle à cet engagement, l’association organise chaque année une série d’activités notamment, des journées de sensibilisation et de dépistage, la distribution de matériels éducatifs aux enfants autistes et des conférences-débats afin de porter la voix des sans voix.
Cette année, l’association a lancé la 1ère édition d’autisme-tour, une caravane de sensibilisation. «Autisme-tour sera un cadre de sensibilisation, d’écoute et de rencontres. Pendant 20 jours, la caravane sillonnera les six communes de Bamako en allant à la rencontre de toutes les couches de la société», a ajouté Aissata Ouattara.
Selon Mme Lo Fatoumata Diop, être parent d’enfant autiste, c’est mener chaque jour un combat silencieux. Ainsi, dira-t-elle, cette caravane de sensibilisation sur l’autisme est une occasion précieuse de mettre en lumière la réalité de millions d’enfants et de leurs familles à travers le Mali. «Elle nous permet de briser le silence, de déconstruire les préjugés et surtout d’ouvrir la voie à une société plus juste et plus inclusive». Et de dire que «l'autisme n’est ni une honte, ni une malédiction, encore moins le résultat d’une erreur parentale. Mais une condition neurologique». C’est pourquoi, elle a appelé à une meilleure prise en charge de l’autisme dans les structures de santé publiques, ainsi qu’une inclusion scolaire effective, avec des enseignants formés et outillés pour accompagner ces enfants.
Aïssata Elmoctar TRAORÉ
Rédaction Lessor
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