Arrestation et expulsion des Maliens de la Mauritanie : Le Gouvernement s’indigne et dénonce de graves violations

Jusque-là, 1.844 Maliens ont été arrêtés et expulsés en violation des règles et conventions internationales

Publié mercredi 26 mars 2025 à 23:15
Arrestation et expulsion des Maliens de la Mauritanie : Le Gouvernement s’indigne et dénonce de graves violations

Le ministre Mossa Ag Attaher animant le point de presse

 

Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, a animé, mercredi dernier au Centre d’information gouvernementale du Mali (Cigma), un point de presse au cours duquel il a dénoncé l’arrestation et l’expulsion de nos compatriotes de la Mauritanie.

Le ministre a saisi l’occasion pour livrer le contenu du communiqué sur la situation. Le document fait remarquer que depuis plusieurs jours, des migrants en situation irrégulière font l’objet d’arrestation et d’expulsion de ce pays voisin. «Le gouvernement du Mali, qui suit avec une attention particulière ces événements, exprime son indignation et dénonce avec la dernière rigueur les traitements subis par ses ressortissants en Mauritanie», a déclaré Mossa Ag Attaher.

Les autorités rassurent les ressortissants maliens que les mesures entreprises dès le début des événements pour leur protection et leur accompagnement seront renforcées en vue d’apporter un soutien humanitaire à travers, notamment une assistance matérielle et financière aux compatriotes en difficulté.  C’est dans ce cadre que le ministre chargé des Maliens établis à l’Extérieur, accompagné d’une forte délégation, a effectué une mission à Kayes le mercredi 21 mars 2025, signale le communiqué. Le document ajoute que sur le plan diplomatique, les échanges avec la partie mauritanienne se poursuivront pour préserver les liens historiques solides entre les deux pays.

De même, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et son collègue des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine étaient attendus à Nouakchott pour approfondir les discussions avec les autorités mauritaniennes. Cela, afin de garantir un meilleur suivi des conditions de séjour de nos ressortissants.  Le ministre Mossa Ag Attaher est, par ailleurs, revenu sur son déplacement à Kayes qui, selon lui, était nécessaire au regard des flux importants de refoulement vers la zone. Il a affirmé que sa délégation a eu une séance de travail avec l’ensemble des acteurs impliqués dans le domaine pour faite le point des actions. «Parce que nous avons remarqué qu’il y a des actions disparates.


Donc, on a jugé nécessaire de discuter avec l’ensemble des services régionaux de Kayes pour mettre en place une stratégique commune et une coordination des actions d’assistance et d’accompagnement de nos compatriotes qui reviennent de Mauritanie», a expliqué le ministre en charge des Maliens établis à l’Extérieur. Il ajoutera que cette rencontre leur a permis aussi d’avoir l’état des lieux. 
Ainsi du 2 au 26 mars dernier, a précisé Mossa Ag Attaher, notre pays a enregistré le retour au bercail de 1.844 Maliens en provenance de la Mauritanie. Face à la situation, a-t-il souligné, le département en charge des Maliens établis à l’Extérieur a décidé de mettre en place un comité de veille qui a un débriefing quotidien avec les gouverneurs de Kayes et de Nioro et les services techniques de développement social des deux régions.


Mossa Ag Attaher a ensuite confirmé avoir rencontré personnellement nos compatriotes expulsés de ce pays voisin. «Nous avons vu des jeunes épuisés, des femmes déboussolées, des maris séparés avec leurs épouses parfois attrapés dans la ville ou dans le domicile», a-t-il confié.

Le ministre a également raconté des récits qui font froid dans le dos. Celui de cet homme qui s’est fait arrêter lorsqu’il partait acheter quelque chose et pendant que son épouse était partie à l’hôpital. «On l’a attrapé et actuellement il ne sait pas l’état actuel de son épouse », a déploré Mossa Ag Attaher. Il a ajouté qu’une femme a été ramenée sans son bébé qui est resté sur place.

Face à de tels actes le gouvernement du Mali s’est indigné. Le Ministre rappellera que la gestion des rapatriements est régie par un certain nombre de règles qu’il faut respecter. Selon le ministre chargé des Maliens établis à l’Extérieur, les migrants ne sont pas des hommes sans droit, ils sont régis aussi par des lois. «Tout rapatriement, tout refoulement et toute reconduite à une frontière quelconque doit se faire dans le respect strict des droits humains, de migrants et des droits de l’Homme tout simplement. C’est le message que nous allons apporter dans nos discussions avec les autorités mauritaniennes», a-t-il conclu.

Bembablin DOUMBIA

Lire aussi : Parti pour l’action civique et patriotique : Niankoro Yeah Samaké élu président pour cinq ans

Niankoro Yeah Samaké est élu président du Parti pour l’action civique et patriotique (PACP) pour un mandat de cinq ans. C’est la principale décision du 2è congrès ordinaire du parti, tenu les samedi et dimanche derniers au Centre international de conférences de Bamako (CICB)..

Lire aussi : Livre : Le parcours politique de me Mountaga Tall, sous la plume de Mamadou Macalou

«Me Mountaga Tall, le Phoenix : Itinéraire d’un homme en avance sur son temps», tel est le titre du livre que le directeur des Éditions bonne lecture (EBL), Mamadou Macalou a écrit sur l’avocat et homme politique malien, Me Mountaga Tall, par ailleurs président du Congrès national d’ini.

Lire aussi : Banque et autres secteurs : Le Synabef suspend son mot d'ordre de grève

Le mot d'ordre de grève du Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, microfinances et commerces du Mali (Synabef) a été suspendu, ce vendredi 18 avril 2025..

Lire aussi : Relecture de la Charte des partis politiques : Le District de Bamako pour la dissolution des partis politiques

Les participants à l’atelier de la capitale proposent la création seulement de cinq partis repartis en deux blocs : les partis au pouvoir et ceux de l’opposition. Et exigent le paiement d’une caution supérieure ou égale à 180 millions de Fcfa pour la création d’un parti politique.

Lire aussi : Trois thèmes sont débattus

La phase régionale des consultations des forces vives de la capitale dans le cadre de la relecture de la Charte des partis politiques a bien démarré hier au gouvernorat du District de Bamako..

Lire aussi : Secteur bancaire et autres : La grève du Synabef demarre en principe demain

Le syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, microfinances, entreprises pétrolières et commerces du Mali (Synabef) entame normalement sa grève de 72 heures à partir de ce jeudi 17 avril sur toute l'étendue du territoire national..

Les articles de l'auteur

Parti pour l’action civique et patriotique : Niankoro Yeah Samaké élu président pour cinq ans

Niankoro Yeah Samaké est élu président du Parti pour l’action civique et patriotique (PACP) pour un mandat de cinq ans. C’est la principale décision du 2è congrès ordinaire du parti, tenu les samedi et dimanche derniers au Centre international de conférences de Bamako (CICB)..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mercredi 23 avril 2025 à 07:42

Livre : Le parcours politique de me Mountaga Tall, sous la plume de Mamadou Macalou

«Me Mountaga Tall, le Phoenix : Itinéraire d’un homme en avance sur son temps», tel est le titre du livre que le directeur des Éditions bonne lecture (EBL), Mamadou Macalou a écrit sur l’avocat et homme politique malien, Me Mountaga Tall, par ailleurs président du Congrès national d’initiative démocratique-Faso Yiriwa Ton (Cnid-FYT)..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 22 avril 2025 à 07:49

Banque et autres secteurs : Le Synabef suspend son mot d'ordre de grève

Le mot d'ordre de grève du Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, microfinances et commerces du Mali (Synabef) a été suspendu, ce vendredi 18 avril 2025..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié vendredi 18 avril 2025 à 21:38

Relecture de la Charte des partis politiques : Le District de Bamako pour la dissolution des partis politiques

Les participants à l’atelier de la capitale proposent la création seulement de cinq partis repartis en deux blocs : les partis au pouvoir et ceux de l’opposition. Et exigent le paiement d’une caution supérieure ou égale à 180 millions de Fcfa pour la création d’un parti politique.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié vendredi 18 avril 2025 à 07:24

Trois thèmes sont débattus

La phase régionale des consultations des forces vives de la capitale dans le cadre de la relecture de la Charte des partis politiques a bien démarré hier au gouvernorat du District de Bamako..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié jeudi 17 avril 2025 à 08:18

Secteur bancaire et autres : La grève du Synabef demarre en principe demain

Le syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, microfinances, entreprises pétrolières et commerces du Mali (Synabef) entame normalement sa grève de 72 heures à partir de ce jeudi 17 avril sur toute l'étendue du territoire national..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mercredi 16 avril 2025 à 15:59

Consultations nationales sur la Charte des partis politiques : Les réserves de l’Ipac

La crainte de voir une duplication de ce qui s’est passé au Niger et au Burkina Faso, hante les esprits du regroupement.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mercredi 16 avril 2025 à 07:36

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner