«Comment
assurer au mieux l’accès de tous à l’eau en République du Mali ?», c’est le
thème d’un colloque qui a débuté hier dans un hôtel de Bamako. Organisée par le
Centre d’études et de réflexion au Mali (Cerm), en collaboration avec la
Coopération allemande Friedrich Ebert Stiftung (FES), cette rencontre de deux
jours vise à mettre en place des discussions afin de renforcer la redevabilité
dans le secteur de l’eau, à favoriser la recherche et le développement dans ce
domaine et à promouvoir l’inclusion des femmes, des jeunes et des communautés
autochtones dans la gouvernance des ressources en eau.
L’ouverture
des travaux a été présidée par le représentant du ministre de l’Énergie et de
l’Eau, Sékou Diarra, en présence d’une soixantaine de participants composés des
acteurs du secteur de l’eau, des représentants des associations, d’usagers et
de consommateurs, de la société civile, des ONG intervenant dans le domaine,
des collectivités locales ainsi que des partenaires techniques et financiers.
Ce
colloque se veut un espace d’échanges entre les acteurs du secteur, afin de
contribuer à améliorer la gouvernance de l’eau dans un cadre toujours plus
inclusif et pour soutenir des propositions, des projets ou des actions
susceptibles d’améliorer significativement l’accès à l’eau potable au Mali,
sensibiliser et promouvoir le droit élémentaire et reconnu de tous.
En s’engageant à renforcer la justice sociale et à soutenir cette initiative, la représentante de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES) a souligné que l’accès à l’eau reste un défi majeur pour le Mali. «Pour que la gestion de l’eau soit socialement juste et équitable, la FES estime que cela ne peut pas être laissé aux mains d’acteurs privés. La santé et l’égalité des personnes ne peuvent pas dépendre d’intérêts économiques. L’eau devrait être un bien public, accessible à tous», a insisté Svenja Bode.
6 À 7
MILLIONS DE MALIENS- Selon le représentant du ministre de l’Énergie et de
l’Eau, l’eau est une ressource unique mais aux usages multiples. «Nous sommes
un pays sahélien qui regorge d’énormes potentialités en eau, composées d’eaux
de surface et d’eaux souterraines. Ces ressources en eau sont confrontées à de
nombreuses difficultés face auxquelles le gouvernement du Mali cherche à
apporter des réponses appropriées», a indiqué Sékou Diarra.
Il ajoutera que le
taux d’accès national à l’eau est actuellement de 72%, ce qui signifie que 6 à
7 millions de Maliens n’ont pas un accès approprié à l’eau potable. De plus,
dira-t-il, le reste de la population fait face à des problèmes liés à la
vétusté des infrastructures, pour lesquelles un soutien important est
sollicité.
Selon les
notes d’informations, le taux d’accès au service de l’eau potable au Mali en
2024 est de 83,2% en milieu urbain et semi-urbain, ainsi que de 67,3% en milieu
rural, avec une moyenne nationale de 71,9%. Fin 2022, les données du Joint
monitoring programme indiquaient que près de 38 millions de personnes vivant au
Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Tchad n’avaient pas accès
à l’eau potable. Il est également à noter qu’actuellement, chaque jour, 15.000
personnes meurent dans le monde de maladies liées à l’eau.
Au cours
des travaux, les intervenants auront une vue d’ensemble sur l’état des lieux de
la question de l’eau dans notre pays, les investissements prioritaires
nécessaires et les pistes de financement. Ainsi, ils verront les multiples
contraintes rencontrées par les acteurs du secteur, y compris la gouvernance.
Sans oublier, la mise en œuvre de nos propres ambitions en matière d’accès à
l’eau potable ainsi que les principales préoccupations, attentes et contraintes
des acteurs sur le terrain et celles des bailleurs de fonds intervenant dans le
secteur de l’eau.
Aminata DJIBO
Rédaction Lessor
Ces irrégularités relayées dans le dernier rapport du Vérificateur général, couvrent la période de 2020 à 2022. Elles sont axées sur des manquements liés à la liquidation des feuilles de soins ainsi que le recouvrement des cotisations de l’Assurance maladie obligatoire (Amo) par la Cais.
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