
Les participants à la conférence-débat, vendredi dernier à l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB)
unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) au Mali, a organisé, vendredi dernier à l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB), une conférence-débat sur le thème : «Patrimoine résistant aux catastrophes et aux conflits».
La secrétaire générale d’Icomos-Mali, Mariam Sy, le conseiller technique au ministère en charge de l’Artisanat, Dr Mamadou Cissé, le coordinateur du Programme de réhabilitation du patrimoine bâti de l’Unesco au Mali, Fidèle Guiro, ont développé le thème. Mamadou Cissé a fait un rappel historique de la journée du 18 avril. Instituée par l’Icomos en 1982 et approuvée par l’Unesco en 1983, elle représente une opportunité d’informer et de sensibiliser le grand public sur la richesse du patrimoine culturel et naturel, et sur les défis auxquels le secteur est confronté.
Appréciant la pertinence du thème au regard des réalités maliennes, il a salué la résilience des communautés, notamment des jeunes dans la sauvegarde des sites patrimoniaux menacés. En la matière, a-t-il souligné, l’exemple des jeunes de Gao qui s’étaient mobilisés en 2012 pour protéger le Tombeau des Askia en une parfaite illustration.
La secrétaire générale d’Icomos-Mali a souligné l’importance d’une telle journée pour renforcer la conscience collective sur l’état préoccupant des monuments au Mali. «Nos monuments ne se portent pas bien, mais il n’est pas encore trop tard», a-t-elle alerté. Elle a insisté sur la nécessité de préserver ces symboles identitaires qui racontent l’histoire et les modes de vie des populations, tout en mettant en avant le rôle crucial des architectes engagés dans des zones de conflit comme Bandiagara.
Pour sa part, Fidèle Guiro de l’Unesco a dressé le bilan des réalisations dans le village d’Ogossagou. Il a annoncé que 170 maisons ont été construites, ainsi que 90 greniers pour hommes et 87 autres pour femmes. À cela, s’ajoutent 4 maisons dédiées aux femmes en période de menstrue, ainsi que 9 Togunas, (abris traditionnels) servant de lieux de rencontre pour les anciens.
Quant à l’architecte Mamadou Koné, il est revenu sur les efforts de reconstruction entrepris dans le pays dogon où plusieurs villages comme Ogossagou, Sobanda, Djombolo et Tégro ont été la cible d’attaques terroristes. Grâce à un projet financé par l’alliance Aliph via l’Unesco, des travaux de reconstruction ont été réalisés avec la participation active des populations locales.
«C’est avec les communautés que nous avons reconstruit les bâtiments détruits en leur apportant un appui technique tout en respectant les exigences du Centre du patrimoine mondial», a-t-il expliqué. Et de dire que cette initiative a permis non seulement de restaurer le patrimoine matériel, mais aussi d’offrir une bouffée d’espoir aux populations traumatisées et d’encourager la cohésion sociale à travers des programmes de sensibilisation à la paix et au vivre-ensemble.
Le Mali compte actuellement quatre biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, dont trois (Tombouctou, Djenné et le Tombeau des Askia) figurent sur la liste du patrimoine en péril. Le site des Falaises de Bandiagara, bien que non inscrit sur cette liste, a également été durement affecté par les conflits intercommunautaires en 2019. La rencontre était placée sous le signe de la résilience et de l’engagement. Elle a permis de rappeler la nécessité d’unir les efforts pour préserver le patrimoine malien, symbole d’histoire, de culture et d’identité collective d’un peuple résolument tourné vers la paix et la reconstruction.
Gaoussou TANGARA
Rédaction Lessor
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