
C’est la période d’abondance de ces produits de
consommation. Le niveau élevé de l’offre sur les marchés a pour conséquence une
tendance baissière. De quoi réjouir les ménagères, car elles peuvent proposer
des mets succulents en déboursant peu d’argent
La hausse injustifiée des prix des produits de première nécessité et
autres produits de grande consommation : sucre, riz, huile, ciment, gaz…
cristallise toutes les attentions depuis quelques semaines. Amenant des
consommateurs à s’indigner via les réseaux sociaux qu’ils ont inondés de
messages hostiles à l’endroit des commerçants importateurs et exportateurs et
la direction générale du commerce, de la concurrence et de la consommation,
dont les brigades de surveillance sont chargées de faire respecter de manière
stricte les prix en vigueur. Un courroux légitime qui passe, malheureusement,
sous silence le fléchissement continu des prix des légumes sur certains marchés
de Bamako.
Les producteurs et les commerçants expliquent cette baisse
par l’abondance des légumes sur le marché en cette période de fraîcheur.
Certains estiment que les prix baisseront davantage dans les jours à venir. Un
tour dans certains marchés comme «Wonida», Sabalibougou et Kati suffit pour
constater la joie et la quiétude sur les visages des ménagères.
Lundi 31 janvier au niveau de «Wonida», un des marchés
principaux d’approvisionnement en légumes frais. Le soleil tend vers le
coucher. L’endroit grouille encore de monde. Une dizaine de Sotrama, minibus de
transport en commun, déchargent des légumes fraîchement arrivés des zones de
production. Ils sont stationnés au bord de la chaussée et entravent la
circulation.
Des revendeuses, venues des marchés périphériques, accourent
en direction des véhicules pour s’approvisionner afin de pouvoir revendre les
produits dans les marchés périurbains. Pour la plupart des commerçantes, cette
période de fraîcheur est propice pour la production des légumes. Mariam Fomba,
une d’elle, est de celles qui soutiennent cet argument. Selon celle qui vend
plusieurs types de légumes au marché «Wonida», les prix de certains légumes
comme le chou, la tomate, la pomme de terre, l’oignon connaissent une baisse
notable. À titre d’exemple, le panier de tomates qui était cédé à 30.000 Fcfa,
se vend aujourd’hui entre 15.000 et 20.000 Fcfa.
La tomate, très prisée par les ménagères qui l’utilisent
dans la préparation de sauces n’a pas, selon Rokiatou Diakité, un prix fixe. De
l’avis de cette commerçante, les tarifs varient selon les vendeurs et la zone
de provenance. À l’en croire, elle achète le panier de tomate à 15.000 Fcfa
qu’elle revend au détail avec un gain journalier de 3.000 Fcfa.
Quant au sac de choux, qui se vendait entre 15.000 et 20.000
Fcfa, il est marchandé à 10.000 Fcfa. «Aujourd’hui, tout est abordable», se réjouit
Nanténin Kanté. Les grossistes nous cèdent les légumes à un prix très
abordable, «nous les revendons moins cher également», explique la revendeuse
qui rappelle que tous ces légumes se faisaient rares sur le marché il n’y pas
longtemps.
À Kati, localité située à 15 km de Bamako, la pomme de terre
et le haricot vert dominent le marché. Ces tubercules qui sont cultivés dans
cette zone, inondent les marchés et les points de ventes de Kati. Ainsi, les
grossistes cèdent le sac de 25 kg de pomme de terre à 7.500 Fcfa. Le kilogramme
est rétrocédé entre 350 et 400 Fcfa.
à Kati aussi, les oignons font petit à petit leur apparition
avec une énorme réduction des prix. À notre passage mardi (hier) matin, Koné
Anna Koné cédait le kilogramme à 350 Fcfa contre 600 Fcfa précédemment. Elle précise
que le sac de 25 kg est monnayé à 10.000 Fcfa. Dans quelques jours, voire une
semaine, le prix de l’oignon va encore baisser et le kilogramme pourrait être
vendu à moins de 200 Fcfa, espère-t-elle.
Le marché de Sabalibougou, en Commune V du District de
Bamako, est réputé être un carrefour d’approvisionnement en légumes frais. Là-bas,
la tendance baissière est aussi remarquable. Rencontrée dans ce marché, Fatim
Coulibaly affirme que le sac de haricot vert coûtait 4.500 Fcfa contre 10.000
Fcfa il y a juste deux mois. En tant que grossiste, elle se ravitaille au marché
«Sougouni coura» et revend le kilogramme à 200 Fcfa.
Pour certaines ménagères, c’est l’occasion de
s’approvisionner en grande quantité. «Pendant que les prix baisses, j’en
profite pour sécher les oignons, les choux…», dit Fatoumata Diarra, ménagère à
Kati.
Cette baisse progressive des prix des légumes et des
tubercules est un ouf de soulagement pour les ménagères et les chefs de ménage.
Toutes les femmes rencontrées s’en réjouissent. «Les temps sont durs financièrement
pour tous. Et si les prix de certains produits baissent, je ne peux que m’en réjouir»,
confie Sokona Kouyaté.
Ainsi, sur le chemin des marchés, les sachets plastiques de couleur noire qu’elles utilisaient pour camoufler leurs condiments se font rares. Les femmes sont de plus en plus munies de gros paniers en caoutchouc remplis de condiments qu’elles tiennent fièrement en marchant à leur rythme. Sourire aux lèvres et les visages radieux.
Anne Marie KEITA
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