#Mali :Notre santé, Jeûne du Ramadan : Comment mieux l’entreprendre

Jeûner le jour, manger la nuit. Durant le Ramadan, les apports alimentaires augmentent de façon spectaculaire en un laps de temps. Pour l’endocrinologue et spécialiste des maladies métaboliques et de nutrition, Dr Ibrahim Nientao, le jeûne du Ramadan qui intègre le cadre des jeûnes prolongés est une situation assez particulière. Durant un mois, dit-il, on est amené à changer notre régime alimentaire.

Publié lundi 18 mars 2024 à 08:46
#Mali :Notre santé, Jeûne du Ramadan : Comment mieux l’entreprendre

Dr Ibrahim Nientao


 La prise du petit déjeuner très tôt qui est habituellement prise entre 7h et 8h revient obligatoire à l’aube vers 4h et 5h du matin. Le principal repas qui est celui de midi est sauté avec un renforcement du diner et un repas au crépuscule. Selon le spécialiste ce changement va bouleverser considérablement notre attitude à gérer l’alimentation de manière considérable, c’est pourquoi on parle de perturbation métabolique. Mais si la période est bien préparée en avance avec un respect strict des règles générales du jeûne, cela peut être bénéfique pour notre état de santé.

Le spécialiste veut dire par là «prendre des petites portions de l’ensemble des apports nutritionnels quantitatifs et qualitatifs». Il s’agit là des macronutriments des protides, lipides et lucides et les oligo-éléments qui contiennent les vitamines des sels minéraux. Il faut une alimentation complète, saine et équilibrée qui permet non seulement d’entamer le jeûne, mais peut être aussi bénéfique au moment de la rupture. C’est pourquoi, Dr Nientao recommande de faire le choix des aliments riches en énergie rapide comme le sucre rapide qui peut être déjà la datte, le sucre ordinaire et un apport suffisant en eau.

Selon lui, durant le jeûne, le premier problème reste la déshydratation. Et de préciser que cette déshydratation doit être compensée par une hydratation suffisante pendant la rupture du jeûne. Il y a aussi la prévention des troubles digestifs liés à une réduction des apports alimentaires, notamment le repas du soir qui doit être très léger sans comporter beaucoup de protéines (moins de viande et moins de gras).  Il faut également privilégier la consommation des salades et des légumes sautés au besoin. Il est important de souligner que tout le monde n’est pas apte à faire le jeûne. «Pour mieux jeûner dans les conditions optimales en évitant les conséquences négatives sur l’état de santé, il  ne faut pas avoir de maladie ou de traitement susceptible d’être perturbé par le jeûne», souligne-t-il. Dr Nientao juge nécessaire de faire avant tout une évaluation de notre santé avant de commencer le jeûne.

Selon l’endocrinologue, il y a un certain groupe de personnes qui ne doit pas observer le jeûner. Il s’agit des personnes très âgées qui ne supportent pas la faim et qui se déshydratent très rapidement. Mais aussi les personnes souffrant de maladie chronique, troubles gastriques, maladies des reins sévères et toutes autres maladies qui obligent à prendre des médicaments pour être stable dans la journée. Par contre, les personnes en bonne santé peuvent jeûner. Il s’agit des jeunes et des adultes sains et des femmes qui ne sont pas enceintes. Même pour ce dernier groupe, il faut le respect des règles de base nutritionnelle notamment une alimentation saine et équilibrée,  mais aussi une hydratation importante et l’éviction de pratique d’activités physiques  intenses ou même modérées pendant la période de chaleur.

Une perte hydrique importante  couplée à la coupure d’électricité va encore aggraver cette intolérance à la chaleur. Pour mieux supporter le jeûne, il est souhaitable de retarder au maximum la prise de l’aliment de l’aube jusqu’à la limite du temps autorisé, c’est-à-dire vers 5 heures.

Le toubib conseille aussi de prendre des aliments susceptibles de donner de l’énergie durant toute la journée comme le sucre (qui peut faire tenir une à deux heures). Ce n’est pas tout, Dr Nientao soutient que ces aliments doivent contenir des protides qui ont une durée de digestion et de libération énergétique qui peut aller jusqu’à (4 à 5 heures). Ensuite les gras qui ont un pouvoir de faire tenir plusieurs heures après leur consommation. Il faut aussi une alimentation comportant une mixture sucre c’est-à-dire les céréales, le mil, le fonio, le riz, le maïs, les  tubercules. Les aliments susceptibles d’apporter amidons et protéines (viande, poisson, Å“uf) peuvent accompagner les céréales ou les tubercules.

Une source modérée d’huile de cuisson (fromage, beurre) pour accompagner les glucides et des protides. Notre alimentation doit être riche en eau. Pendant cette période, Dr Nientao recommande les aliments en sauce (soupe). Les fruits qui peuvent apporter de l’eau vont permettre de lutter contre le stress et la fatigue. Pendant la journée, il faut réduire les efforts physiques entre 14 h à 18 heures et surtout pas d’exposition au soleil. Au moment de la rupture, le corps a besoin d’énergie rapidement libérable : sucre liquide, un verre de jus sucré, une datte, une tisane chaude permettra d’hydrater le jeûneur pour compenser les pertes.

Fatoumata NAPHO

Lire aussi : Commémoration de l'an II de la reprise de Kidal: Le CDM lance la révolution progressiste populaire malienne

Dans le cadre de la commémoration du deuxième anniversaire de la reprise de Kidal par les Forces armées maliennes (FAMa), le Collectif pour la défense des militaires (CDM) a tenu un grand meeting, ce vendredi 14 novembre au stade Mamadou Konaté à N’Tomikoribougou, en Commune III du District .

Lire aussi : Mali: La CDTM s'engage à renforcer ses structures

Les militants de la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) sont réunis depuis ce vendredi 14 novembre 2025 au Mémorial Modibo Keïta dans le cadre des travaux du 2è Congrès ordinaire de cette centrale syndicale..

Lire aussi : BNDA : Un geste pour faire battre le cœur des enfants souffrant de malformations cardiaques

La Banque nationale de développement agricole (BNDA) vient de remettre un chèque de 15 millions de Fcfa à l’hôpital mère-enfant, «Le Luxembourg», pour la prise en charge des enfants souffrant de malformations cardiaques. Cette somme est destinée à la prise en charge chirurgicale de 5 enf.

Lire aussi : Forum des médias du Sud global à Johannesburg : Xinhua et l’Union africaine ouvrent le débat sur la gouvernance mondiale

L’événement a réuni 200 participants représentant 161 organisations de médias, d’entreprises, de think tanks et de centres d’études stratégiques, venus de 41 pays africains et de Chine.

Lire aussi : Cercle de Takalote : Le Gouverneur de la Région de Kidal en visite à Koniba

Le Général de division Elhadji Gamou, gouverneur de la Région de Kidal, a effectué, le vendredi 7 novembre 2025, une visite de terrain à Koniba, dans le Cercle de Takalote. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement du dialogue avec les populations et du suivi des actions de dévelo.

Lire aussi : Général El Hadj Gamou : Pilier de l’unité et de la stabilité à Kidal

Dans un ouvrage de 65 pages, publié en octobre 2025 et dédié au Général Elhadji Gamou, gouverneur de Kidal depuis novembre 2023, Dr Ahmadou Touré, docteur en sciences politiques et expert en gouvernance, médiation et sécurité, met en lumière l’unité nationale, la stabilité, la réconci.

Les articles de l'auteur

BNDA : Un geste pour faire battre le cœur des enfants souffrant de malformations cardiaques

La Banque nationale de développement agricole (BNDA) vient de remettre un chèque de 15 millions de Fcfa à l’hôpital mère-enfant, «Le Luxembourg», pour la prise en charge des enfants souffrant de malformations cardiaques. Cette somme est destinée à la prise en charge chirurgicale de 5 enfants..

Par Fatoumata NAPHO


Publié vendredi 14 novembre 2025 à 14:49

Stress : Personne n’est hors d’atteinte

Le stress est une réponse physiologique de l’organisme face à une situation de menace ou de pression. Donc on ne peut l’éviter comme le souligne si bien le psychologue, Emmanuel Kamaté qui le définit comme une réaction naturelle de l’organisme..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 10 novembre 2025 à 08:28

Post-partum ou suites de couches : La consultation post-natale est vitale

Le post partum ou suites de couche désignent la même période qui suit l’accouchement. Le gynécologue obstétricien, Dr Daouda Camara, explique que c’est la 3è partie de l’obstétrique. Il s’agit d’une période qui va de l’accouchement jusqu’au retour des couches (première menstruation normale). Il explique que c’est une période qui s’étend de 6 à 8 semaines. C’est ce qu’on appelle selon l’expression consacrée (la quarantaine)..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 27 octobre 2025 à 09:23

Crise de carburant : Des hôpitaux de Bamako à l’abri

Dotés d’installations solaires dans le cadre des œuvres sociales du Président de la Transition, beaucoup d’établissements de soins de la capitale ne ressentent pas la crise de carburant à laquelle notre pays est confronté depuis un temps. Nous avons fait le tour de la ville pour faire le constat.

Par Fatoumata NAPHO


Publié jeudi 23 octobre 2025 à 13:01

Malformation ano-rectale : Une pathologie congénitale chez l’enfant

La malformation ano-rectale serait assez répandue même si on trouve qu’elle est sous diagnostiquée. En tout cas, certains spécialistes pensent qu’elle représente un réel problème de santé publique. Dr Mohamed Kassoum Djiré, chirurgien pédiatre au Centre hospitalier–universitaire (CHU) Gabriel Touré explique que c’est une maladie congénitale chez l’enfant, autrement dit il nait avec..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 20 octobre 2025 à 13:01

Santé publique : Pour la promotion d’un développement durable

Le 2è congrès de la Société malienne de santé publique (Somasap) se tient, depuis hier à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye. Cette rencontre scientifique d’envergure nationale et internationale a réuni experts, enseignants, chercheurs, praticiens et décideurs autour des enjeux majeurs de santé publique dans la sous-région sur le thème : «La santé publique au service du développement publique»..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 07:49

Hernie : Lorsqu’un organe quitte sa place normale

Lorsque l’enfant tousse ou est constipé cela peut entrainer une augmentation de la pression intra-abdominale c’est ce qui va pousser une grande partie de l’intestin dans la hernie et se bloquer. Dr Diakaridia Traoré, chirurgien pédiatre à l’hôpital mère-enfant ou le Luxembourg, explique qu’on parle d’hernie lorsqu’une partie d’un organe ou un organe entier quitte son milieu anatomique et se retrouve dans une poche..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 13 octobre 2025 à 12:23

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner