Après leur victoire contre la Nouvelle-Zélande, les Aiglonnets ont été accueillis avec tous les honneurs par les employés de leur hôtel
Après leur entrée en matière tonitruante, les Aiglonnets ont rendez-vous avec l’Autriche qu’ils affrontent ce samedi au compte de la 2è journée de la phase de poules. Cette rencontre s’annonce comme celle de la confirmation pour les protégés du sélectionneur national Adama Djéfla Diallo qui pourraient se qualifier pour les seizièmes de finale en cas de succès. C’est dire que la confrontation avec la sélection autrichienne est très importante pour le Mali dans la course à la qualification pour le 2è tour de ce Mondial qatari. Cette remarque vaut aussi pour l’Autriche, victorieuse 1-0 de l’Arabie saoudite lors de sa première sortie. Cela revient à dire que comme les Aiglonnets, les Autrichiens peuvent également décrocher leur billet pour les seizièmes de finale, dès cette 2è journée, à condition bien entendu de battre le Mali.
Des deux côtés donc, l’enjeu de la rencontre est important et il ne fait guère de doute que les deux protagonistes auront chacun à cœur de confirmer les résultats de leur sortie initiale pour garder une dynamique positive et conforter la confiance pour la suite des débats. La confrontation sera également un test-grandeur nature et un duel de suprématie pour les deux sélections qui font figure de favorites du groupe, devant la Nouvelle-Zélande et l’Arabie saoudite.
Après une journée de débats, les Aiglonnets occupent la tête du classement avec 3 points, à égalité avec les Autrichiens, mais une meilleure différence de buts (+3 contre +1 en faveur des nôtres). L’histoire retiendra que c’est le milieu de terrain et leader technique de l’équipe Seydou Dembélé qui a marqué le premier but du Mali dans cette Coupe du monde U17, Qatar 2025. Bien servi par l’attaquant Zoumana Ballo, le maestro des Aiglonnets a repris instantanément le cuir du gauche et ouvert le score pour la sélection nationale U17 peu après le quart d’heure initial (16è min). Après un coup franc splendide que tout le stade voyait au fond des filets, mais qui sera miraculeusement claqué en corner par le gardien néo-zélandais (40è min), le meneur malien se transforme en passeur pour Zoumana Ballo qui porte le score à 2-0 au retour des vestiaires (55è min).
Le 3è but sera tout aussi beau que les deux premiers dans sa conception que dans sa réalisation. Une incursion du rentrant Ismaël Diakité ponctuée d’un tir qui sera repoussé dans les pieds de Raymond Bamba dont la reprise ne laisse aucune chance au gardien adverse (79è min). Les supporters jubilent et scandent «Pisansi, Mali Pisansi, Pisansi, Maliba Pisansi».
Présente au stade, la ministre de la Santé et du Développement social, Colonel Assa Badiallo Touré (elle est venue au Qatar représenter le Mali au Sommet sur le développement mondial, ndlr) lance à son chargé de communication : «appelle le ministre Fomba (ministre chargé de la Jeunesse et des Sports, ndlr) et dis-lui que je suis au stade pour supporter et encourager les enfants». La ministre Touré était vêtue d’un maillot de la sélection nationale cadette, tout comme l’ambassadrice du Mali à Doha, Sidibé Dédeou Ousmane. à la fin de la rencontre, les deux personnalités, accompagnées du délégué fédéral, Sékou Maciré Sylla et du 3è vice-président de la Fédération malienne de football (Femafoot), Modibo Coulibaly, descendront sur la pelouse pour féliciter le technicien Adama Djéfla Diallo et ses joueurs et les encourager à continuer sur la même lancée.
UN MATCH GLOBALEMENT MAÎTRISE- Les Aiglonnets n’ont pas eu besoin de forcer leur talent pour battre la Nouvelle-Zélande. Non seulement le capitaine Tiémoko Berthé et ses camarades ont maîtrisé le sujet de bout en bout, mais l’équipe a également mis la manière en gratifiant les spectateurs de quelques belles séquences de jeu et en faisant trembler les filets à trois reprises. Sur l’ensemble de leur prestation, les cadets maliens auraient même pu l’emporter par un score plus large s’ils n’avaient buté sur un gardien néo-zélandais qui a limité les dégâts pour les siens en multipliant les arrêts-reflexes. évidemment, la ligne d’attaque malienne a manqué de concentration dans le dernier geste, à l’image de Zoumana Ballo qui, avant de trouver la faille dans la défense adverse, s’était raté deux fois devant les buts vides.
Auparavant, Raymond Bamba, étrangement seul dans les six mètres, avait également manqué l’immanquable en expédiant le ballon de la tête à côté sur un centre en cordeau du latéral droit, Mohamed Traoré. Il va falloir s’appliquer contre les Autrichiens, sans doute plus coriaces et plus expérimentés que les Néo-Zélandais et contre lesquels les occasions risquent d’être moins nombreuses. Toujours sur le front de l’attaque, le technicien Adama Djéfla Diallo ne dispose que d’un avant-centre de pointe : Raymond Bamba qui est épaulé par Zoumana Ballo et Samba Konaré. Même si l’équipe a marqué 10 buts en 4 matches (7 buts lors de ses 3 rencontres de préparation aux émirats arabes unis et 3, mercredi dernier contre la Nouvelle-Zélande), force est d’admettre qu’il y a encore de petits ajustements à faire dans le secteur offensif qui s’illustre plus dans les contres que sur les attaques placées.
LE GESTE GENEREUX DE MOHAMED CAMARA- Plus d’une centaine de supporters, des Maliens établis au Qatar étaient présents dans les gradins pour donner de la voie au capitaine Tiémoko Berthé et à ses coéquipiers. Parmi ces inconditionnels, figurait l’international Mohamed Camara dit Tiamantié qui évolue au Qatar depuis deux ans et qui fait aujourd’hui partie des cadres de la sélection nationale sénior. Les supporters ont été mobilisés par l’Ambassade du Mali à Doha et tous les tickets ont été payés par Mohamed Camara qui est resté avec les supporters jusqu’à la fin du match. Au début de la rencontre, les supporters néo-zélandais plus nombreux avaient ravi la vedette aux inconditionnels des Aiglonnets, mais au fil des minutes, la tendance s’est inversée et c’était vrai silence de mort qui régnait dans leur camp au coup de sifflet final de la partie. Pendant ce temps, les Maliens dansaient et chantaient à la gloire des Aiglonnets, la plupart des supporters brandissant le Drapeau national. à la fin de la rencontre, le capitaine Tiémoko Berthé et ses coéquipiers sont allés saluer les supporters en délire au moment où les Néo-Zélandais regagnaient les vestiaires la tête baissée.
Envoyé spécial
Soulemane Bobo TOUNKARA
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