se prononce également sur le niveau du football africain et parle des succès engrangés par le football de son pays depuis son arrivée aux commandes en 2011
L’Essor : Quel est votre sentiment après ce premier acte remporté par la plus petite des marges par la Mauritanie ?
Ahmed Yahya : Je suis heureux pour cette victoire de mon pays face à une très belle équipe malienne qui nous a dominés, tout en manquant de réalisme devant. Je félicite les joueurs et l’encadrement, sans oublier les hommes et les femmes de la Mauritanie pour cette victoire que nous devons confirmer à Bamako le week-end prochain. Les supporters sont sortis très nombreux pour ce premier acte et j’espère que nos compatriotes établis au Mali leur emboîteront le pas au match retour prévu au stade du 26 Mars.
L’Essor : Comment voyez-vous la manche retour ?
Ahmed Yahya : En toute honnêteté, je m’attends à un match difficile, mais d’après les explications de l’entraîneur Lopez (l’Espagnol Aritz López Garai, ndlr) que je salue pour le travail abattu depuis qu’il est arrivé à la tête de l’équipe, la Mauritanie n’a qu’un seul objectif, se qualifier pour la phase finale du CHAN. Son ambition est de participer à la phase de la compétition et il va tout mettre en œuvre, avec ses joueurs, pour offrir la qualification aux Mauritaniens. En tout cas, nous viendrons à Bamako chercher la qualification et toute l’équipe est mobilisée pour ça. Inch-Allah, nous allons tenir tête à nos frères maliens.
L’Essor : Sous votre présidence, le football mauritanien a acquis une certaine notoriété au point de devenir l’un des plus enviés du continent. Quelle est votre recette ?
Ahmed Yahya : Le football est dans mon cœur et dans mon sang. Quand je venais aux affaires en 2011, il y avait beaucoup à faire au sein des sélections nationales mauritaniennes. Mon équipe et moi, avons réalisé beaucoup de choses grâce notamment aux moyens de la Fédération internationale de football (FIFA) à travers son programme «Forward». En Mauritanie, nous avons été les premiers à demander le financement d’un stade.
Cette enceinte a été réalisée dans des délais record et lorsqu’une délégation de la FIFA est venue l’inaugurer, elle a été agréablement surprise. Le travail n’est pas fini, car je veux que dans quelques années, les joueurs européens, asiatiques viennent jouer dans le championnat national. Alhamdoulilah, tout se passe bien à part que le pays sera absent à la prochaine CAN au Maroc, mais nous allons travailler afin que les Mourabitounes se qualifient pour le CHAN, cela apportera beaucoup à notre pays. Nous avons la chance d’avoir un public qui aime le sport en général et le football en particulier. Cela facilite beaucoup notre travail.
L’Essor : Que pensez-vous du niveau actuel du football africain ?
Ahmed Yahya : Le football africain a beaucoup de potentialités, il y a beaucoup de talents et l’Afrique est devenue une mine d’or pour les chercheurs de talents. Les jeunes travaillent bien que ça soit dans les championnats ou dans les équipes respectives. J’espère que cela sera une continuité car nous voulons voir beaucoup de joueurs africains plus que maintenant dans les 5 grands championnats européens. Que les dirigent injectent beaucoup d’argent dans le football et que les acteurs soient mieux traités car cela va les galvaniser davantage pour offrir des victoires et pourquoi pas, une première Coupe du monde à l’Afrique. C’est possible, mais il faut qu’on travaille plus.
L’Essor : Un mot pour le public sportif malien ?
Ahmed Yahya : Aux Maliens, je leur demande d’inculquer l’esprit fair-play lors du match retour. Le Mali et la Mauritanie sont comme un seul pays et j’espère que le match se déroulera sans incident, car après tout c’est un pays africain qui aura la qualification. Bon retour aux joueurs maliens et que le meilleur gagne le dimanche le 29 décembre au stade du 26 Mars.
NB : FFRIM signifie Fédération de football de la République islamique de Mauritanie
Propos recueillis par
Djeneba BAGAYOGO
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